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Charte de la non violence: Sonko persiste et réaffirme qu’il ne la signera pas

En conférence de presse à l’instant au siège de son parti, Ousmane Sonko est revenu sur ses propos tenus dimanche sur la Charte de la non-violence initiée par des imams sénégalais.

Le leader de Pastef les Patriotes a précisé d’emblée qu’il ne parlait pas au nom de la coalition Yewwi Askan Wi, quand il déclarait qu’il ne signerait pas ladite charte.

Accusé par une certaine opinion d’être un partisan de la violence, Ousmane Sonko est revenu sur toute la violence qu’il dit avoir subie depuis 2015, date à laquelle il a créé son parti. Parlant de sa radiation de la fonction publique par décret présidentiel, l’assassinat de la responsable de Pastef à Keur Massar, Mariama Sagna, l’attaque de son siège à Nord Foire, le 23 janvier 2019, l’attaque de son cortège à Saint-Louis par des hommes qui appartiendrait au ministre Mansour Faye, une autre attaque de son convoi à Fatick…

Ousmane Sonko de poursuivre en évoquant les événements de mars 2021et toutes les violences qui ont eu lieu pendant cette période, occasionnant la mort de 14 jeunes sénégalais.

Le leader de Pastef Les Patriotes a également rappelé sa bagarre à l’Assemblée nationale avec le député de Benno Bokk Yakaar en juin 2021.

Les attaques perpétrées contre Ousmane Sonko à Ziguinchor par des éléments de Doudou Ka les 15 et 31 octobre derniers font aussi partie du bilan de violences dont Macky et son régime seraient les instigateurs.

 “Si les Imams ne peuvent pas dire à Macky la vérité, qu’ils nous laissent régler le problème à notre manière”
Après avoir énuméré tous les actes de violence qu’il a subis depuis 2015 venant, selon lui, de Macky Sall et de son régime, Ousmane Sonko a défié quiconque de lui sortir une seule image où lui et un membre de l’opposition est allé attaquer le camp de la majorité.

Revenant sur la Charte de non-violence, il a demandé aux Imams qui l’ont initiée, d’avoir le courage d’aller dire à Macky Sall d’arrêter la violence qu’il exerce sur l’opposition. “Si ces Imams sont animés de bonne foi, qu’ils aillent prendre la main de Macky Sall pour lui dire d’arrêter la violence. Autrement, qu’ils nous laissent régler le problème à notre manière”, a-t-il déclaré face à la presse ce mercredi.

Sonko ne signera pas la Charte de la non-violence
Ousmane Sonko persiste et signe qu’il ne signera pas la Charte de la non-violence. Pour cause, il juge que les Imams n’ont aucun pouvoir sur le Président Macky Sall. “Une signature, c’est un acte fort qui nous lie. Une fois que j’apposerai ma signature sur ce document, j’aurais pieds et poings liés et ne pourrais pas réagir si Macky Sall viole les lois et règlements du pays. J’ai bien demandé à ces Imams, en mars dernier, s’ils pensaient que quelqu’un qui n’écoute pas les Khalifes généraux les écoutera”, a déclaré le leader de Pastef, qui dit avoir beaucoup de respect pour les initiateurs de ladite charte.

De quels pouvoirs disposent les initiateurs de la Charte pour contraindre les différentes parties à respecter leurs engagements ? Ousmane Sonko dit attendre la réponse. En vain.

“Demain, si Macky Sall décide de détourner les voix des Sénégalais le 23 janvier 2022 après les élections Locales, on nous dira, non, vous ne pouvez pas réagir parce que vous avez signé la Charte. S’il décide de se représenter pour un troisième mandat, on nous dira la même chose”, dit-il. Avant de persister: “C’est la raison pour laquelle, je ne signerai pas cette Charte”… Et de préciser: “je suis un artisan de la paix. C’est le début de la non-violence”.

Magistrature: Sonko tire sur les nouveaux Procureur et Doyen des juges 
Ousmane Sonko s’est également prononcé ce mercredi sur les nominations issues du Conseil supérieur de la Magistrature. En particulier, celles du Procureur de la République Amady Diouf et du Doyen des juges Omar Maham Diallo.

Selon lui, ces deux profils ne pourront pas régler le problème de “restaurer l’indépendance de la justice, parce qu’ils ont été nommés pour vider un dossier qui se révèle être une patate chaude (il parle du dossier de viol qui l’oppose à la masseuse Adji Sarr)“.

Pour le nouveau Procureur de la République, Amady Diouf, Ousmane Sonko affirme que la manière dont il a classé le dossier des 94 milliards (en tant que président de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar) montre à suffisance qu’il n’agit pas en indépendance.

Pour ce qui s’agit du nouveau Doyen des juges, Omar Maham Diallo, le leader de Pastef trouve hallucinant qu’un juge qui a déjà partagé sur sa page Facebook (Capture en photo), “des articles à charge” sur lui peut-être nommé, sachant qu’il va hériter du dossier le concernant.

PRESSAFRIK

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