Une forte pluie s’est abattue dans la nuit de samedi à dimanche sur la cité religieuse de Touba, soulevant des interrogations sur l’efficacité des travaux récemment entrepris par le ministère de l’Assainissement’. Si l’heure n’est pas encore aux bilans définitifs, les premières observations sur le terrain laissent entrevoir des signes préoccupants.
Des vidéos authentifiées et des témoignages concordants font état d’une montée des eaux dans plusieurs quartiers clés. La résidence Khadim Rassoul, située face à la Grande Mosquée, figure parmi les zones les plus affectées. Les quartiers de Darou Khoudoss, Darou Marnan et Madyana sont partiellement isolés, rendant la circulation difficile.
La marie de Touba est, quant à elle, dominée par les eaux pluviales. Le mur du dehors est presque engloutie. Pourtant en face des travaux d’assainissement ont été effectués et semblaient nourrir énormément d’espoirs chez les populations de Darou Marnane.
Plusieurs automobilistes ont été contraints de garer leurs véhicules pour éviter tout risque, témoignant d’une situation qui, sans être catastrophique, mérite une attention particulière.
Deux interrogations majeures se posent. D’abord , S’agit-il simplement d’eaux stagnantes temporaires, ou d’un début d’inondation plus sérieux? . Les infrastructures récemment mises en place par le ministère de l’Assainissement sont-elles à la hauteur des enjeux?
La réponse à la première question déterminera en grande partie l’évaluation de la seconde. Pour l’heure, les autorités locales et les équipes techniques sont à pied d’œuvre pour surveiller l’évolution de la situation. Les populations, elles , commencent à évacuer leurs meubles.
Cette pluie pourrait bien constituer un test grandeur nature pour les installations censées prévenir les inondations dans une ville qui accueille chaque année des millions de pèlerins. Si les dispositifs tiennent, ce sera un signal fort en faveur de la politique d’assainissement engagée. Dans le cas contraire, des ajustements urgents devront être envisagés. La situation reste évolutive. Les prochaines heures seront décisives pour juger de la résilience des infrastructures et de la capacité de réponse des autorités. Touba retient son souffle.
DAKARACTU