Dès l’ouverture de son interrogatoire, El Hadji Babacar Dioum a nié en bloc tous les faits à lui reprochés. Mieux encore, il a commencé par une déclaration choc : « Je ne suis pas Kocc Barma », aurait-il martelé, selon les sources de L’Observateur. Face au juge d’instruction, il s’est positionné comme un simple prestataire technique, hébergeant des plateformes sans se mêler de leur contenu.
Une défense risquée, mais assumée
Avec l’assistance de ses avocats, Dioum s’est appuyé sur un argument de droit classique dans les affaires de contenus en ligne : la distinction entre l’hébergeur et l’éditeur. Se disant à mille lieues des vidéos et informations controversées publiées sur les sites visés par les plaintes, il semble vouloir échapper à toute responsabilité pénale. Mais les magistrats n’entendent pas le laisser filer si facilement.
Toujours selon L’Observateur, cette ligne de défense sera testée dans les prochains jours lors d’une confrontation attendue entre Dioum et un autre acteur clé du dossier : El Hadji Assane Demba. Ce dernier, interpellé récemment à l’Aéroport international Blaise Diagne sur ordre du juge, doit être entendu sous peu. Leur face-à-face pourrait bouleverser les contours de l’enquête.
DAKARACTU