Jointe par RFI, Clémentine de Montjoye, chercheuse spécialiste de la région au sein de Human Rights Watch, nous a expliqué sa méthodologie et ses conclusions : « Nous avons pu compter les nouvelles tombes individuelles, à l’aide d’images satellite prises, à quatorze dates différentes. De 2017 à 2021, il y avait en moyenne 1,7 nouvelle tombe par semaine. Après la résurgence du M23, ce chiffre est passé à six sépultures par semaine. Entre fin décembre et le 9 avril 2025, ce chiffre est passé à 22 par semaine, période pendant laquelle le Rwanda a, du coup, fourni un soutien important qui a permis au M23 de prendre le contrôle de Goma et Bukavu, les deux capitales provinciales du Nord-Kivu et Sud-Kivu ».
« Nous avons déterminé que le Rwanda est une puissance occupante au regard du droit international et cela rend le Rwanda légalement responsable des abus qui sont commis par le M23 », a ajouté Clémentine de Montjoye. Selon la chercheuse, le Rwanda pourrait donc être tenu pour responsable du massacre de plus de 140 civils commis, en juillet, par le M23, à la frontière rwandaise, documenté par Human Rights Watch.
PRESSAFRIK