Dans un communiqué rendu public ce vendredi , le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) – Section ARP accuse la direction de l’institution de graves dysfonctionnements qui menaceraient la sécurité sanitaire des populations.
En effet, le syndicat considère que ’affaire SOFTCARE qui a récemment défrayé la chronique, ne constituerait que « le point culminant d’un malaise institutionnel profond ». Pour les professionnels de santé de l’ARP, cet épisode met en lumière des problèmes structurels bien plus graves qui minent l’institution depuis plusieurs mois. « Cette affaire ne constitue pas un fait isolé. Elle représente plutôt le point culminant d’un malaise institutionnel profond, résultant de dysfonctionnements persistants dans la gouvernance et la gestion de l’ARP », lit-on dans le communiqué.
En effet, le SAMES – Section ARP dresse un tableau sombre de la situation interne de l’agence chargée de garantir la qualité, la sécurité et l’efficacité des médicaments au Sénégal. Parmi les griefs formulés figurent une « gestion népotiste », des « nominations fondées sur le clientélisme familial », ainsi qu’une « gouvernance opaque et excessivement centralisée ».
Plus préoccupant encore, estime le syndicat, « des soupçons sérieux de corruption et de conflits d’intérêts » qui fragiliseraient la crédibilité de l’institution et démoraliseraient le personnel technique et scientifique.
Au-delà des questions de gouvernance interne, c’est « la sécurité sanitaire de l’ensemble des Sénégalais qui serait en jeu. » Le SAMES rappelle que toute fragilisation de l’ARP a « des conséquences directes sur la sécurité sanitaire des citoyens, la lutte contre les médicaments de qualité inférieure ou falsifiés, et la confiance des partenaires du Sénégal ». Le syndicat rappelle que l’agence occupe en effet une place stratégique dans le système de santé national, en assurant le contrôle et la régulation de tous les produits pharmaceutiques mis sur le marché sénégalais.
Face à ce qu’il qualifie de « gravité de la situation » et « après avoir épuisé les mécanismes internes de dialogue », le syndicat affirme, dans son communiqué, avoir saisi les plus hautes autorités de l’État pour qu’elles « statuent de manière responsable et impartiale sur la situation de l’ARP ».
DAKARACTU
