Le Burundi un pays enclavé au cœur de l’Afrique, entourés par la République Démocratique du Congo, Le Rwanda et la Tanzanie. Ce pays a toujours vécu au rythme de coups d’Etat et des guerres ethniques très meurtrières entre Hutus et Tutsis. Surtout dans les années 70 sous le régime de Michel Mucombero (un Tutsis) qui après le coup d’état manqué de la rébellion hutus, avait fait une répression aveugle envers cette ethnie en 1972.Cette répression va faire plus de quatre vingt treize mille victimes, un véritable carnage !
En 1993 le major Pierre Buyoya alors président de la république organisa les premières élections libres et démocratiques après 31 ans d’indépendance. Ce qui se traduit par une victoire de Melchior Ndadayé (qui est un HUTU ethnie majoritaire) premier président burundais élu aux suffrages universels.
Mais c’était sans compter avec les putschistes tutsis qui l’assassineront cinq mois plus tard. Ce qui va déclencher une guerre ethnique dans tout le pays. On décompte plus de vingt mille morts. A noter que durant cette période trois présidents en l’occurrence : Melchior Ndadayé, son remplaçant Cyprien Ntaryamira qui était dans la même avion que le président rwandais Juvénal Habyarimana ont été assassinés en l’espace d’un an ! On ne connaitra jamais les commanditaires….
En ce moment c’est le même phénomène qui reprend au Burundi. Les meurtres succèdent aux attaques. Les gens vivent dans un climat de violence extrême. L’armée régulière tue les burundais sans discernement. Il y a des viols aussi (10000 cas de viols recensés en 2015).
Pierre Nkurunziza a fait son forcing pour obtenir un troisième mandat qui est illégale et il file tout droit vers un quatrième mandat qui devra lui permettre de rester à la tête de son pays jusqu’en 2034. Entre meurtres, disparitions, violences sexuelles, arrestations et détentions arbitraires Nkunrunziza dirige son pays d’une main de fer. Le tout dans une indifférence totale de la communauté internationale et surtout de l’Union Africaine. Au rythme où vont les choses, tout porte à croire que Burundi se dirige encore vers une nouvelle guerre civile…
Alioune Assé Seck
