À la suite de la Ligue arabe, le gouvernement du Sénégal s’est également prononcé sur la crise Yéménite qui suscité une préoccupation particulière. Une inquiète accentuée par la situation sécuritaire dans certaines provinces, notamment à Hadramaout et à Al-Mahra où le principal groupe séparatiste du sud du Yémen a rejeté, ce vendredi, un appel de l’Arabie saoudite à retirer ses forces des zones qu’il a prises au début du mois de décembre.
Jeudi, l’Arabie saoudite avait déclaré qu’elle gardait l’espoir que le Conseil de transition du Sud (STC) mette fin à l’escalade et retire ses forces de ces provinces, après que le groupe a revendiqué un large contrôle du sud et chassé le gouvernement reconnu internationalement, soutenu par Riyad, de son siège à Aden. Une escalade de combats s’en est suivie avec des frappes aériennes à Hadramaout faisant deux morts parmi les forces d’élite Hadhrami du STC.
Face à la résurgence de la violence (guerre civile) à laquelle ce pays est en proie depuis 2014, le gouvernement sénégalais a, dans un communiqué de son ministère des affaires étrangères, salué « les efforts constants déployés par le Royaume d’Arabie saoudite en faveur de la désescalade, de la préservation de la stabilité et de la recherche d’une solution durable à la crise yéménite ».
« Attaché aux principes du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États, ainsi qu’au règlement pacifique des différends, le Sénégal encourage l’ensemble des parties concernées à faire preuve de retenue, à éviter toute escalade et à privilégier le dialogue et la concertation dans l’intérêt supérieur du peuple yéménite », ajoute le communiqué.
Le gouvernement de la République du Sénégal a, par ailleurs, réaffirmé « sa disponibilité à appuyer, dans un esprit de coopération et de responsabilité partagée, toute initiative régionale ou internationale allant dans le sens d’un règlement politique, pacifique et durable de la crise yéménite ».
Dans un communiqué publié, ce vendredi matin, la Ligue arabe a souligné que « la question du Sud comporte des dimensions historiques et sociales bien connues, qui doivent être traitées dans le cadre d’un dialogue politique global réunissant toutes les parties yéménites, en vue de parvenir à un règlement durable s’attaquant aux causes profondes de la crise ».
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