L’opposant vénézuélien Juan Guaido est parvenu mardi à prêter serment comme président du Parlement en forçant le passage jusqu’au perchoir, une victoire “symbolique” sur le chavisme, puisque Nicolas Maduro continue à exercer le pouvoir.
Cette journée houleuse a été marquée par des actes de violence aux abords du Parlement envers des diplomates et des journalistes.
Des diplomates européens et du Japon qui comptaient assister à la séance ont été pris pour cible par des “colectivos” et certains “durement frappés”, a indiqué une source diplomatique sous couvert de l’anonymat.
Les “colectivos” sont des groupuscules fidèles au pouvoir chaviste que l’opposition qualifie de “paramilitaires” violents.
Juan Guaido a, lui, réussi à forcer le passage que lui bloquait une haie de forces de l’ordre casquées devant le Parlement et à se frayer un chemin jusqu’au perchoir… qu’occupait jusqu’à ce moment-là Luis Parra, un rival de l’opposition qui revendique, lui aussi, la présidence de l’Assemblée.
“Nous sommes bien là”, a déclaré Juan Guaido qui a ensuite prêté serment comme président de l’Assemblée nationale, fort de sa réélection par cent députés d’opposition dimanche.
“Au nom du Venezuela, je jure de remplir les devoirs de président par intérim”, a-t-il ajouté, la main droite levée.
Car Juan Guaido se prévaut de son statut de président du Parlement pour continuer de revendiquer celui de président par intérim, que lui reconnaissent près de 60 pays, et mener son “combat” contre Nicolas Maduro.
Avec l’AFP