Le 23 Mars dernier le Président Macky Sall avait décrété l’état d’urgence assortie d’un couvre-feu de 20 h à 6h du matin et d’autres mesures de restrictions dans les transports aériens et terrestres afin d’endiguer la propagation du coronavirus au Sénégal. Mais depuis lors les cas contrôlés positifs au covid-19 ne cessent d’augmenter, à ce jour : Le Sénégal a enregistré au total 175 cas de positifs au covid-19 depuis l’apparition de la maladie dans le pays. Au total, 40 malades ont été déclarés guéris et 135 sont toujours en observation dans des structures sanitaires du pays.
Par ailleurs d’aucun disent que le Sénégal doit opter pour le confinement total comme on a eu à le voir en Europe, en Chine, aux Etats Unis et dans certains pays asiatiques. Cependant il ne faut pas perdre de vue que l’économie Sénégalaise à l’instar des autres pays de l’Afrique Subsaharienne est tenue par le secteur informel. L’emploi informel prédomine dans l’économie sénégalaise. En effet, 96,4% des emplois sont générés par le secteur informel contre 3,6% d’emploi du secteur formel.
Le secteur informel ce sont les commerçants, artisans, couturiers, ferrailleurs, mécaniciens, plombiers, maçons, chauffeurs, taxis, marchands ambulants, vendeuses de cacahuètes, gargotières, charretiers etc. Même s’il faut aller vers le confinement total, il faut que celui –ci soit accompagné par des mesures qui vont impacter directement le panier de la ménagère. Au cas contraire ce sera la catastrophe pour tous ces gens qui cherchent la dépense quotidienne au jour le jour.
Comme la si bien dit le Président béninois Patrice Talon : « Si nous prenons des mesures qui affament tout le monde à la fois et trop longtemps, elles finiront très vite par être bravées et bafouées sans avoir permis d’atteindre les objectifs »
Alioune Assé Seck
