La police a dispersé à coups de gaz lacrymogène, dimanche soir près de la Maison-Blanche, des manifestants enfreignant le couvre-feu décrété dans la capitale et d’autres grandes villes des Etats-Unis, théâtres de manifestations parfois violentes depuis plusieurs jours contre les brutalités policières et le racisme.
La colère qui a explosé à Minneapolis (Nord), après le décès le 25 mai de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, lors de son arrestation par un policier blanc, s’est rapidement propagée et plusieurs milliers de personnes ont manifesté ces derniers jours, à travers le pays, contre les violences policières et le racisme.
Certaines manifestations ont été émaillées de violences et de pillages et un couvre-feu a été imposé notamment à Washington, Minneapolis, Los Angeles (Ouest) et Houston (Sud).
Dimanche soir, de nouveaux affrontements ont opposé policiers et manifestants et des pillages ont été signalés à Philadelphie et New York (Est), ainsi que dans un centre commercial huppé de Santa Monica, dans la banlieue de Los Angeles.
Tout en disant comprendre leur colère, des responsables locaux ont exhorté les manifestants à la retenue avant cette sixième nuit de protestation, tandis que Donald Trump, confronté aux désordres civils les plus graves de son mandat, fustigeait les “anarchistes”.
Environ 5.000 soldats de la Garde nationale ont été déployés dans quinze Etats et à Washington, où une foule s’est massée dimanche devant la Maison-Blanche en scandant des slogans, en allumant des feux et en brandissant des pancartes.
Selon le quotidien New York Times, Donald Trump avait été mis, vendredi soir lors d’une manifestation similaire devant la résidence officielle, à l’abri dans un bunker souterrain.
Des manifestations se sont aussi déroulé à Miami et à New York notamment. “Black Lives Matter” (“La vie des Noirs compte”), “I can’t breathe” (“Je ne peux pas respirer”, les derniers mots de Floyd), ont scandé les manifestants.
AVEC L’AFP