Près de deux semaines après les élections législatives israéliennes, l’État hébreu se cherche toujours un nouveau Premier ministre. Ce lundi 5 avril, les différents partis politiques recommandent le candidat qu’ils soutiennent pour diriger le futur gouvernement. Ces recommandations ont lieu à la résidence présidentielle où sont rassemblés les différents responsables politiques, sauf un : le Premier ministre israélien sortant. Benyamin Netanyahu a passé une partie de la matinée au tribunal, où vient de reprendre son procès pour corruption.
Intransigeants face à Benyamin Netanyahu, les juges ont exigé sa présence au tribunal de Jérusalem, ce lundi 5 avril, pour le début des auditions des témoins. Un procès de grande ampleur. Plus de 300 personnes doivent être entendues. Trois jours d’audience chaque semaine. Cela pourrait durer plusieurs mois, voire une année.
« Un coup d’État judiciaire »
Concilier exercice du pouvoir et calendrier judiciaire, la tâche est ardue. Alors les détracteurs de Benyamin Netanyahu exigent son retrait de la vie politique. Pas question pour le Premier ministre sortant, qui crie au scandale et dénonce « un coup d’État judiciaire » orchestré contre lui.
L’air grave, le visage couvert par un masque noir, Benyamin Netanyahu est resté une heure seulement au tribunal.
Sans majorité
Au même moment, rassemblés à la résidence présidentielle, ses lieutenants ont défendu sa candidature. Ils le recommandent au poste de chef du nouveau gouvernement, à la suite des élections législatives du 23 mars. Mais ni lui, ni ses opposants ne disposent pour l’heure de la majorité nécessaire pour diriger le pays.
RFI
