Réflexions

LA CULTURE DE LA MEDIOCRITE : UN DANGER POUR LA SOCIETE

Seydi Mouhamed El Cheikh, dans une leçon magistrale, nous interpelle sur un mal insidieux qui gangrène nos sociétés : La culture de la médiocrité. Ce fléau, selon lui, constitue une crise sociale majeure qui a déjà été annoncée par Allah au Prophète Muhammad (paix et salut sur lui). Allah avait averti que ce type de comportement, s’il n’était pas combattu, entraînerait inévitablement des discordes et une fragmentation de la société.

*La médiocrité : un cancer sociétal*

La culture de la médiocrité émerge lorsque les hommes dotés d’intelligence, de savoir et de clairvoyance sont marginalisés, tandis que ceux enracinés dans l’ignorance, la tradition et la superficialité occupent les positions les plus en vue. Cela conduit à une inversion des valeurs où le mérite est négligé au profit de l’incompétence et du populisme.

Un tel phénomène n’épargne aucun aspect de la société. Il freine le développement intellectuel, scientifique, et économique d’un pays. Ceux qui s’investissent dans des domaines cruciaux pour l’avancement collectif, tels que le développement, la science et la spiritualité, se retrouvent souvent relégués au second plan, leur travail et leur engagement étant injustement sous-estimés.

*L’abandon des sages et des SAVANTS*

Les sages, véritables héritiers des qualités prophétiques, et les érudits, modèles de vertu pour la communauté musulmane, sont fréquemment abandonnés ou ignorés. Ils sont éclipsés par des individus dont le discours est superficiel et dont la vie manque de profondeur spirituelle. Ces derniers ne possèdent ni la sagesse ni l’intelligence nécessaires pour orienter une société vers le bien, mais ils accaparent néanmoins l’attention et le pouvoir.

Cette marginalisation des véritables modèles de piété et de savoir empêche la société de s’élever. Elle favorise une quête effrénée du pouvoir matériel, dépourvue d’âme et de vision divine.

Les prétendus guides spirituels : un autre visage de la médiocrité

Lorsque la médiocrité envahit la sphère spirituelle, elle ouvre la porte à des individus se proclamant guides sans en avoir les qualités requises. Ces prétendus leaders se réfugient dans des traditions figées et des pratiques archaïques, oubliant l’essence des bonnes œuvres et des valeurs fondamentales prônées par l’Islam.

Seydi Mouhamed El Cheikh rappelle que le Jour du Jugement dernier, seules les actions vertueuses et la sincérité du cœur auront une véritable valeur. Pourtant, certains de ces prétendus guides, au lieu de promouvoir les qualités spirituelles telles que l’humilité, la piété, et la quête d’un cœur sain, se contentent de mettre en avant leur appartenance familiale ou leur lignée, transformant ainsi la religion en un outil de vanité et de distinction sociale.

Pour Seydi Mouhamed El Cheikh, celui qui aspire à se rapprocher d’Allah doit rejeter toute prétention fondée sur l’ascendance ou la position sociale. Son objectif doit être clair : l’acquisition d’un cœur pur, dévoué et orienté uniquement vers Allah.

*Un appel à la repentance et à la vigilance*

La culture de la médiocrité, en plus de son impact social et intellectuel, entraîne une banalisation des péchés capitaux. Les musulmans, sous prétexte d’habitudes ou de pratiques culturelles, en viennent à considérer ces péchés comme des éléments normaux de la vie quotidienne. Cette légèreté face aux interdits divins éloigne les croyants de la voie droite et les expose à la colère d’Allah.

Seydi Mouhamed El Cheikh insiste sur l’urgence d’un retour sincère à Allah, à travers une repentance véritable et une vigilance accrue. Il rappelle qu’Allah accorde Sa miséricorde à ceux qui rejettent toute forme de suprématie ou d’arrogance et qui s’efforcent de mener une vie de droiture et d’humilité.

  La Question des Festivités de Fin d’Année : Une Précision du Cheikh

Seydi Mouhamed El Cheikh clarifie la question des festivités de fin d’année, un sujet souvent source de confusion parmi les croyants. Il enseigne que la célébration de ces moments n’entraîne aucun péché si elle ne contredit pas les pratiques religieuses prescrites par l’Islam. Autrement dit, ce qui compte, c’est l’intention derrière l’acte et le respect des limites établies par la religion.

Ainsi, le Cheikh souligne que l’homme devient l’auteur de son propre jugement. Si cette célébration reste dans le cadre permis par la Charia et ne compromet pas les obligations religieuses, elle n’engendrera aucun tort spirituel. En revanche, toute pratique qui dépasse les frontières de l’acceptable ou qui introduit des comportements condamnables pourra être source de préjudice.

Cette perspective invite les croyants à la responsabilité individuelle et au discernement, en évaluant leurs actes selon les enseignements divins.

*La solution : revenir à la Voix autorisée par le Ciel*

Pour éviter cet effondrement moral et spirituel, Seydi Mouhamed El Cheikh souligne que la seule solution réside dans un retour sincère à la Voix autorisée par le Ciel. Cela implique :

Reconnaître et honorer les véritables savants et sages : Accorder une place centrale à ceux qui, par leur savoir et leur piété, œuvrent pour le bien de la communauté.

Seydi Mouhamed El Cheikh déclare que le musulman doit :

Rejeter la superficialité et l’arrogance : Se détacher des faux modèles qui prônent la vanité et l’ignorance.

Purifier son cœur : Faire de la quête d’un cœur sain un objectif prioritaire dans la vie de chaque musulman.

Renforcer la repentance : Se tourner constamment vers Allah pour demander pardon et se prémunir contre la légèreté dans les péchés.

Éduquer les consciences : Élever la société en mettant en avant les valeurs de justice, de vérité et de piété.

La culture de la médiocrité est une menace grave pour la cohésion et le progrès de la société. Elle détourne les individus de leur mission spirituelle et les pousse à des comportements qui compromettent leur salut. Seydi Mouhamed El Cheikh appelle les musulmans à un retour immédiat à Allah, à une introspection profonde et à une réévaluation de leurs priorités.

Le salut collectif et individuel ne se trouve que dans l’obéissance à Allah, dans la sincérité du cœur et dans le rejet des pratiques qui éloignent de Sa lumière. Que chacun prenne cette exhortation au sérieux et s’efforce de construire une société fondée sur la foi, le mérite et la sagesse.

Cheikh Abdoul Aziz FALL, texte tiré des enseignements de Seydi Mouhamed El Cheikh

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