Le général à la retraite Meïssa Sellé Ndiaye, ancien Aide de camp du président Macky Sall, alerte la menace djihadiste dans nos frontières et la présence de cellule dormante dans le pays. Il appelle surtout les populations à la vigilance et un renforcement des moyens de défense pour garantir la sécurité nationale.
«L’erreur serait de croire que cela n’arrive qu’aux autres. Personne n’est à l’abri», a-t-il dit samedi, lors d’une cérémonie de parrainage du lycée de Koki. «Mais à mon avis, c’est avant toute chose, l’affaire des populations. C’est elles qui voient, qui peuvent renseigner. Si elles ne collaborent pas, le travail des forces de défense et de sécurité va laisser à désirer», a-t-il ajouté.
« Aujourd’hui, il y a à s’inquiéter. Il y a un islam particulier qu’est l’islam confrérique que nos saints hommes de Dieu ont accueilli et adapté à nos valeurs culturelles. Ils ont vécu cet islam dans la concorde, dans l’humanisme, ce qui constitue jusqu’à présent un rempart contre le djihadisme », a souligné le Général à la retraite.
« Mais pour qui sait observer, voit qu’il y a, aujourd’hui, des forces qu’on dit souterraines, mais qui apparaissent, on les voit. De nouveaux prêcheurs formés en Orient, qui déparent de nos réalités rien qu’à leur port vestimentaire, avec leurs pantalons et boubous courts, leur barbe et qui crient « haram » à tout, sont contre les traditions sociales et familiales, baptêmes, mariages, obsèques… Ils ne sont solidaires en rien», a-t-il poursuivi.
Selon le Général, «c’est nous qui avons commis l’erreur, car ils ont ouvert des internats, des soi-disant “daara” et on leur confie nos enfants. Alors que si on ne partage pas leur idéologie, on ne doit pas leur confier l’éducation de nos enfants».
Il a également précisé que «ces gens ne sont pas pressés. Sachant que ce ne sera pas facile avec les adultes, ils se tournent vers les enfants devenus leur cible. Parce que quand on aculture, on avilit, on dépouille une personne, un groupe de sa culture, il ne leur reste plus rien. On peut tout leur inoculer».
Dénonçant «un endoctrinement dangereux», l’ex Aide de camp du président Macky Sall insiste sur le fait « qu’il ne faut surtout pas leur confier nos enfants. Ces gens vous parlent d’islam, mais en réalité qui les finance? Avec quel argent? L’argent sale, produit de la drogue, des rançons des prises d’otages».
Pour le Général Meïssa Céllé Ndiaye, il faut que « nous observions la plus grande vigilance par rapport à ces prêcheurs, ces “daraa” pour voir comment on y enseigne et éduque les enfants. Il faut que l’Etat, les forces de sécurité soient plus vigilants, mais la population aussi, il faut qu’elle collabore plus (…) On voit actuellement la cruauté avec laquelle les crimes sont commis, ailleurs textes ethnicistes ou religieux ».
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