La Coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Cesl) exige que “les sanctions attendues” depuis le décès de Fallou Sène, soient “prises immédiatement”. Faute de quoi, elle “prendra toutes les dispositions pour défendre leurs intérêts”.
“Aujourd’hui, on est le 17 juillet 2018. Deux mois et trois jours, jour pour jour, le camarade Fallou Sène était tombé sous les balles des gendarmes, fulmine le coordonnateur de la Cesl, Alexandre Mpal Sambou, repris par Walf fm. Nous avons constaté avec regret et amertume, qu’aucune poursuite n’est engagée contre l’auteur de cet acte lâche.”
“Aujourd’hui, regrette-t-il par ailleurs, nous avons encore remarqué qu’aucun responsable administratif de cette tragédie n’a été démis de ses fonctions”.
“C’est pourquoi, indique-t-il, nous voulons solennellement condamner et dénoncer cet acte lâche, ce silence coupable de l’Etat. Le camarade est tombé, il a été tué. Aucune poursuite n’est, jusqu’au moment où on vous parle, engagée. Nous nous étonnons d’ailleurs du silence complice de l’opinion publique sénégalaise qui se terre dans un mutisme inquiétant.”
La Cesl adresse ce message aux parents: “Vous ne devez pas accepter que vos enfants, au lieu d’étudier, soient tués. L’université aujourd’hui, s’est métamorphosée en un lieu où on abat et on tue impunément les étudiants. Nous voulons que les parents (exigent) avec véhémence que Justice soit faite sur le décès de notre camarade.”
Et, Sambou se veut clair: “(La Cesl) alerte et avertit qu’elle prendra toutes les dispositions fermes pour défendre les intérêts matériels et moraux des étudiants”.
