Politique

Syrie: Poutine et Erdogan à la recherche de solutions sur le sort d’Idleb

Le président russe Vladimir Poutine tentait lundi de lever les réticences de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan concernant l’offensive que compte lancer le régime de Bachar al-Assad, avec l’aide de l’armée russe, à Idleb, dernier bastion rebelle de Syrie.

La rencontre entre les deux chefs d’Etat, dont les pays sont des acteurs-clefs du conflit syrien, a commencé peu avant 12H00 GMT dans la station balnéaire de Sotchi, sur la mer Noire.

Elle intervient moins de deux semaines après leur sommet avec le président iranien Hassan Rohani à Téhéran, où leurs divergences étaient apparues au grand jour, poussant la Russie à repousser l’offensive d’Idleb pour éviter une rupture avec Ankara.

“Nous avons beaucoup de sujets à discuter et certains d’entre eux sont difficiles”, a déclaré M. Poutine, en accueillant son homologue turc à Sotchi. “Je suis ravi de vous voir non seulement pour échanger nos avis, mais aussi pour chercher des solutions là où elles n’ont pas encore été trouvées”, a-t-il souligné.

Pour sa part, M. Erdogan a estimé que cette rencontre se solderait par une déclaration incarnant “un nouvel espoir” pour la région, sans plus de précisions.

Plus fidèle allié de Bachar al-Assad, la Russie semble pressée d’en finir avec la rébellion syrienne et était le plus fervent avocat d’un assaut d’ampleur sur Idleb lors du sommet de Téhéran.

Si la Turquie soutient pour sa part les rebelles syriens, la province d’Idleb est contrôlée à 60% par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), composé notamment de l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie et considéré comme un groupe “terroriste” par Ankara.

“La situation est tendue avec Idleb”, a reconnu lundi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse russe Ria Novosti, évoquant des “différences d’approche” entre les deux pays sur le sort de ce dernier fief de l’opposition armée au président Bachar al-Assad.

Depuis le sommet de Téhéran, d’intenses tractations ont donc eu lieu entre Turcs et Russes pour tenter de parvenir à un compromis, l’objectif principal pour Ankara étant de parvenir à neutraliser le HTS tout en évitant le lancement d’une vaste offensive.

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