Sociétés et traditions

Mali : le président consulte majorité et opposition avant de nommer un nouveau Premier ministre

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a entamé vendredi avec des représentants de la majorité, avant de rencontrer l’opposition samedi, des consultations pour désigner un nouveau Premier ministre, au lendemain de la démission du chef du gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga, a indiqué son entourage à l’AFP.

M. Maïga a présenté sa démission et celle de son gouvernement jeudi soir, moins d’un mois après la tuerie de quelque 160 civils peuls dans le centre du pays et une série de manifestations contre la gestion de l’Etat.

“Le président a des idées qu’il affine actuellement au sujet du Premier ministre”, a expliqué une source proche du Palais présidentiel. M. Keïta “a rencontré des représentants de la majorité et demain il rencontrera des représentants de l’opposition”, a ajouté dans la soirée cette source, qui dans un premier temps avait refusé de préciser qui étaient les interlocuteurs du chef de l’Etat.

M. Maïga, nommé fin 2017, avait été reconduit en septembre 2018 après la réélection du chef de l’Etat. Sa démission est intervenue à la veille de l’examen par l’Assemblée nationale d’une motion de censure du gouvernement déposée par des députés de l’opposition mais aussi de la majorité.

Depuis des semaines, sa personnalité cristallisait les critiques, notamment sur des questions sociétales, d’influents dirigeants religieux musulmans réclamant son départ.

M. Keïta avait reçu tout au long de la semaine dernière dignitaires religieux, dirigeants politiques et représentants de la société civile, pour discuter de la situation du pays et leur remettre l’avant-projet de loi de révision constitutionnelle qui sera soumis à référendum.

Quelques jours auparavant, une manifestation avait rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Bamako pour dénoncer “la mauvaise gestion du pays”, notamment les violences intercommunautaires dans le centre.

Depuis l’apparition en 2015 dans cette région du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé leurs “groupes d’autodéfense”.

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