De son vrai nom Nomzamo Zanyiwe (qui signifie celle qui lutte) plus connue sous le nom de Winnie Mandela fut une grande personnalité dans l’histoire politique de l’Afrique du Sud qu’elle a marqué à jamais en tant que membre et militante de l’ANC (African National Congress). C’est une figure emblématique de la lutte contre l’apartheid.
Après l’emprisonnement de son mari en 1962, elle a porté le combat contre le régime d’apartheid avec l’ANC. Ce qui lui a valu pas mal de déboires car elle a fait la prison à maintes reprises. Elle a souvent été assignée à résidence surveillée. Elle devient ainsi le symbole de la résistance sud africaine anti-apartheid. Elle échappe dans la foulée à deux attentats qui détruiront sa maison…Elle n’était autorisée à voir son mari que deux fois par an à la prison de Robben Island durant les longues années de détention de Nelson Mandela.
Au fil des années elle vire dans le radicalisme avec sa milice qui menait la vie dure aux noirs dissidents devenus des collabos du régime raciste de Peter Botha.
Les choses se compliquent pour elle après la libération de son mari en 1990 car elle faisait preuve d’accusation de complicité d’enlèvement et de meurtre du jeunes Stompie Seipei Moketsie. Elle sera condamné à six ans de prison mais sa condamnation est réduite à une amende en appel. En 1992, Nelson Mandela annonce son divorce avec sa femme après 38 années de mariage.
Au milieu des années 2000, elle fustige la politique de son ex mari, qu’elle accuse d’avoir fait le jeu de la communauté blanche au détriment des intérêts des noirs sud africains.
Ces derniers n’ont pas accès à certains postes de responsabilité en Afrique du sud. Avec ce qui passe actuellement en Afrique du Sud où l’on voit que la minorité blanche (8,9% de la population sud africaine) détient presque toutes les richesses, l’on est tenté de dire que Winnie avait raison. Parce qu’en 2015 un rapport publié par le ministère sud africain du commerce et de l’industrie avait révèlé que seulement 3% de l’économie est détenue par la majorité noire. Selon une étude de la commission pour l’équité de l’emploi, les blancs occupent plus de 62% des postes de direction contre prés de 20 % pour les noirs à cause du manque de formation de ces derniers. Ceci en dit long sur la situation catastrophique des noirs d’Afrique du Sud. Dés lors il n’est pas étonnant de voir le banditisme prendre des proportions inquiétantes au sein de cette communauté livrée à elle-même…
ALIOUNE ASSE SECK
