Education et formations

Petitesses, bassesses et Faiblesses d’un En…Saignement Supérieur!!!

Cet enseignement supérieur a saigné et en saigne encore pas du nez mais du bas ventre.

D’un tir de balle réelle, bien ciblé, le sang a giclé. Il a arrogé et pataugé toute l’espace universitaire  de Saint Louis dans un bain de sang. Ils l’ont tué. Une scène cynique et cyclique devenue un signe clinique d’une citadelle de savoir en décadence.

Il faut être louche et moche sans souche morale ni sacoche éthique pour tirer à bout portant sur un animal à fortiori un être humain, de surcroit un étudiant, un intellectuel, futur autorité de ce pays. A limage des rites africains qui exigent un sacrifice humain pour satisfaire les esprits, conjurer le mauvais sort  afin de faire tomber la pluie ou d’avoir une bonne récolte,  l’université est devenue un espace de ‘’ Ndeupp National’’.

Illustration parfaite la mort de Mouhamadou Fallou SENE. Ce jeune garçon à l’âge fleuri qui la veille fêtait  ses vingt six années célébrait en même temps son dernier souffle.  L’enfant de PATAR à la quête de pitance mensuelle de 36 milles pauvres franc de bourse, était pressé par l’urgence de combler sa faim du jour au moment du repas perd sa bourse et sera rassasié qu’au-delà. Un repas de 150 FCFA qui a couté toute une vie. Au nom de quoi et de quel ordre tirer à balle réelle sur une foule de sœurs et de frères. L’intention est donc là il a voulu tué et il a tué, plantant le poison au bas ventre de sa cible. Il doit être identifié tué. Irresponsable force de l’ordre. En réalité nous avons l’ordre des forces. Parce que ce sont eux qui mettent en place leurs propres règles du jeu qui n’ont rien à voir avec les règles du jeu du système démocratique en attestent les franchises universitaires ils font et défont comme ils veulent et à partir de là naissent les dérives. L’explication comique servie pour justifier les affrontements entre l’ordre des forces et les étudiant à savoir prendre le repas dans les restaurant sans payer de ticket appelé ‘’Nguénté Toubab’’ est un postulat qui fait dormir debout.

Cette journée sans ticket n’aurait jamais dépassé la facture de cinq millions je défie quiconque qui dira le contraire. Comparé aux dégâts globaux et collatéraux des affrontements aux saccages des restos, rectorat, bibliothèque en passant par une mort d’homme estimés à des milliards de nos francs, ça ne valait pas la peine. L’autorité universitaire  a fait montre de sa médiocrité et sa nullité et veut jouer sur des méthodes de communications qui camouflent cette nudité. Sinon comment comprendre que des discours bidons fusent de partout au moment ou un fils orphelin de deux ans va cesser de dire ‘’papa’’ sevré brutalement de l’allaitement affectif de son père désormais inactif.

Au moment ou un père déchiqueté et déchiré profondément atteint rumine une colère noire, son investissement tombé à vaut l’eau, son espoir fondu comme du beurre au soleil  son destin fragilisé par un lourd fardeau d’un père qui implore le pardon pour le repos de l’âme de son fils. Il aurait aimé le contraire. Au moment où une mère porteuse d’un embryon qui pendant 9 durs mois met au monde un petit garçon, qui un réveil voit ce morceau de chair issue d’elle même se détachait à jamais. Quel ignoble et atrocité d’acte. Enfin au moment où sa douce moitié attendant avec impatience et espoir le retour du mari étudiant. Un mari qu’elle ne verra plus dont elle n’attendait l’au revoir aussi tôt pire de cette façon. Une épouse dégouté qui aurait aimé rejoindre son mari. Que dire des camarades de l’UGB, des amis, sympathisants, parents et proches.

Cet acte ne saurait être impuni. Il faut sanctionner. Malheureusement j’en doute d’un doute méthodique. Pourquoi ? Parce que jusque-là aucune tête n’est tombée. Dans un pays sérieux, Baydallaye KANE aurait démissionné le DG du CROUS, des bourses avec lui à la seconde qui suit. Au cas contraire le chef de l’Etat aurait dégommé dans les minutes suivantes le recteur de l’université, le directeur du Centre des Œuvres Universitaire de St Louis, le directeur des bourses et le ministre de l’an saignement supérieur en attendant de frapper sur les autres ministères impliqués. Ensuite tenir un discours devant le peuple pour exprimer ses compassassions, sa solidarité et surtout les tenants et les aboutissants de cette affaire. Au pire des cas l’autorité devrait jouer la carte de l’apaisement soit en s’abstenant de faire un duel verbal et de tirer à boulets rouges sur les étudiants soit en adoptant la meilleure arme se taire le temps d’un deuil. Hélas la peur bleu au ventre le recteur Baydallaye  justifie sa réquisition des forces de l’ordre et attise la tension. Le ministre de la défense enfonce le clou et soutient que « ce sont les étudiants qui ont attaqué les gendarmes » mais où ? A la gendarmerie ? Les ministres de l’inferieur, pardon de l’intérieur et son homologue de la justice répètent en chœur que les coupables seront punis.

S’empressant de donner sa version et se laver à grand eau Mary Teuw Niane ministre de tutelle est interdit de parole. Surement pour éviter les conséquences issues de cette embuscade verbale. Le président de la république donne des instructions à l’Inspection Générale d’Etat de diligenter l’enquête. J’en doute pourquoi pas en faire pour Bassirou FAYE. Le procureur de St Louis a joué le médecin après la mort. La vérité est que le sang du jeune étudiant n’a pas souillé que la terre de la ville de Mame Coumba Bang, il a contaminé Dakar, Ziguinchor et Diourbel avec des manifestations spontanées, des marches subites, des cris, des syncopes, des casses et pneus brulés en plus de la douloureuse circonstance de chaque étudiant de se sentir pensionnaire de SANAR. Le peuple a condamné à travers la société civile, les organisations de droit de l’homme et les chefs religieux. La confusion totale a régné de maitre et la bourde de gestion de l’Etat pour cette affaire prouve bien leur petitesse, leur bassesse et leur faiblesse de la façon de gérer  l’enseignement supérieur à l’image d’autres instances de ce pays. Le mal est profond si profond que la postérité retiendra de nos dirigeants des hommes d’événement dont il fallait éviter l’avènement.

 

Chroniqueur Adam’s     

 

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