Sciences et technologie

Les câbles de fibre optique sous-marins, futurs sismographes?

Les câbles de fibre optique sous-marins à travers lesquels circulent la plupart des données numériques de la planète feraient d’excellents sismographes, ont expérimenté des chercheurs européens. Leur procédé consiste à  projeter un faisceau laser à une extrémité de la fibre optique et d’analyser les infimes variations de la lumière à la sortie du câble.

Les grandes régions du globe où la terre tremble disposent depuis longtemps de centres de surveillances terrestres pour se prémunir des effets ravageurs des catastrophes naturelles. Malheureusement, ces dispositifs sophistiqués et coûteux ne réussissent que partiellement à prévenir à temps les populations en danger. Par manque d’anticipation, le séisme dramatique survenu au Japon le 11 mars 2011 a fait 18 000 victimes, fracassé de nombreuses infrastructures pour finalement provoquer le pire désastre nucléaire de l’Histoire en détruisant les centrales de Fukushima.

« Et si on se servait comme détecteur, des câbles sous-marins qui assurent à eux seuls 99% des communications intercontinentales de l’Internet ou de la téléphonie ? » ont imaginé les chercheurs du laboratoire national des poids et des mesures du Royaume-Uni.

Ce réseau géant de sismomètre aurait une longueur d’un million de kilomètres, ce qui correspond à l’ensemble des fibres optiques qui ont été installées au fond des mers.

Mais sur quel phénomène se base leur procédé ? C’est tout simple ! Quand une onde sismique frappe un câble sous-marin, elle déforme très légèrement les fréquences lumineuses qui traversent la fibre, ont observé les scientifiques. Leur méthode consiste à injecter régulièrement, le faisceau d’un laser « femtoseconde », c’est-à-dire à impulsions ultra-courtes, à l’extrémité du câble, puis d’analyser les dégradations qu’ont subies les rayons lumineux en cours de route, une fois arrivés à l’autre bout.

Triangulation

Et comment repérer leur provenance, puisque la plupart des séismes se produisent au beau milieu des océans ? Cette fois les chercheurs préconisent l’utilisation de plusieurs câbles simultanément pour procéder à une triangulation, afin de déterminer exactement l’épicentre d’un tremblement de terre.

Lors de leurs premiers tests, ils sont parvenus à « discerner des séismes en utilisant des liaisons terrestres et sous-marines d’une longueur de 75 à 535 km et déterminer la position géographique de l’épicentre d’un tremblement de terre, pourtant situé à 18 500 km du laboratoire de mesure ».

Ce dispositif de détection demande très peu d’investissements matériels ou financiers, ont conclu les scientifiques qui espèrent bientôt convertir en système d’alerte aux tsunamis, géant et universel, tous les câbles sous-marins qui quadrillent actuellement les océans du monde.

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