La Russie a mené samedi les raids aériens les plus “intenses” depuis un mois contre la province d’Idleb, ultime bastion rebelle dans la Syrie en guerre, le régime de Damas larguant également des barils d’explosifs, selon une ONG.
Ces bombardements sur cette province que le président syrien Bachar al-Assad et la Russie menacent d’un assaut ont tué au moins quatre civils, dont deux enfants selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Près de 60 frappes aériennes ont été conduites au cours des trois dernières heures sur plusieurs localités du sud et du sud-est d’Idleb, par l’armée russe alliée au régime Assad, selon l’OSDH. L’aviation syrienne a de son côté largué des barils d’explosifs sur ce secteur, a ajouté la même source.
Le directeur de l’ONG, Rami Abdel Rahmane, a indiqué à l’AFP que l’armée syrienne poursuit ses bombardements à l’artillerie lourde contre plusieurs positions jihadistes et rebelles, dont certaines ont été désertées.
Selon l’OSDH, des frappes aériennes russes avaient déjà fait cinq morts vendredi alors qu’elles visaient des positions de Hayat Tahrir al-Cham, l’organisation jihadiste créée par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda qui contrôle 60% d’Idleb, ou encore celles d’Ahrar al-Cham, un puissant groupe rebelle islamiste.