Sociétés et traditions

Un sommet de la Francophonie en Arménie sur fond de «révolution» inachevée

Ces 11 et 12 octobre 2018, l’Arménie accueille le 17e sommet de la Francophonie. Plusieurs dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement se rendent à Erevan, dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Justin Trudeau. L’ancienne république soviétique du Caucase accueille cet événement international moins de six mois après les manifestations massives qui ont porté l’opposant Nikol Pachinian au pouvoir. Un mouvement que bon nombre d’Arméniens ont surnommé « révolution de velours ». La situation est inédite pour ce pays.

Emmanuel Macron en Arménie, avec Justin Trudeau et un certain nombre de chefs d’Etat et de gouvernement, notamment africains. Le petit pays du Caucase accueille ce grand événement international qu’est le sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) cinq mois seulement après les manifestations massives qui ont amené Nikol Pachinian à la tête du gouvernement dans le pays.

Or, aujourd’hui encore, la situation politique n’est pas stabilisée à Erevan. Le Premier ministre, minoritaire dans un Parlement qui n’a pas bougé, bataille pour obtenir des législatives anticipées. Le Parti républicain d’Arménie s’y oppose, mais le chef de l’exécutif peut compter sur un soutien populaire qui ne semble pas avoir faibli depuis les manifestations massive qui l’ont porté au pouvoir.

Il faut dire qu’en matière de symboles, pour faire en sorte que ses concitoyens se sentent concernés par l’aventure qu’il a lancée, M. Pachinian n’a pas d’égal. Depuis son arrivée, les grandes grilles du parc de la résidence du Premier ministre sont par exemple ouvertes au tout-venant, pour le plus grand plaisir des passants.

Des mères avec leurs poussettes, des couples ou des promeneurs solitaires profitent ainsi des parterres fleuris et des allées arborées depuis lors. « Avant, on pensait que seuls les gens de l’élite pouvaient se promener ici. Maintenant, les gens de l’élite, c’est le peuple tout entier », confie une professeure de français.

Il s’agit de tout un symbole, et avant tout d’un symbole, explique Lusiné Aydinyan, une étudiante de 19 ans qui semble apprécier cette nouveauté. « C’est juste un geste, ce n’est pas grand-chose. Mais c’est pour signifier que le gouvernement et le peuple ne sont pas très loin l’un de l’autre », explique-t-elle à RFI.

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