Sociétés et traditions

“Gilets jaunes”: Macron mobilise le gouvernement pour lancer le “grand débat”

Après les mesures sociales, le volet politique : Emmanuel Macron réunit ses ministres mardi soir à l’Elysée pour mettre sur les rails au plus vite le “grand débat national” pour calmer la colère des “gilets jaunes”, dont une partie reste déterminée, comme l’illustre l’incendie du péage de Bandol cette nuit.

Cette réunion, pour laquelle le chef de l’Etat a annulé un déplacement à Biarritz destiné à préparer le G7, comptera le Premier ministre Edouard Philippe et douze ministres, dont Christophe Castaner (Intérieur), Bruno Le Maire et Gérald Darmanin (Economie, et Comptes publics), Nicole Belloubet (Justice) ou encore Muriel Pénicaud (Travail).

Chantal Jouanno, la présidente de la commission du débat public (CNDP), autorité indépendante chargée d’organiser ce “grand débat”, sera également présente.

Les contours de cette concertation de trois mois, qui doit démarrer dans les jours prochains dans les mairies, restent encore très flous, tant sur son organisation que sur sa finalité. Chantal Jouanno, qui a multiplié les consultations ces derniers jours y compris avec des représentants des “gilets jaunes”, devrait en annoncer jeudi les modalités.

Le débat devrait aborder quatre grands thèmes (transition écologique, fiscalité, organisation de l’État, et démocratie et citoyenneté, dont l’immigration). Il pourrait aussi porter sur le référendum d’initiative citoyenne (RIC), réclamé par les “gilets jaunes” et soutenu par l’opposition, de la France Insoumise à LR.

Mais la CNDP s’inquiète déjà que le “grand débat” n’apparaisse comme piloté par le gouvernement. Elle en a averti Edouard Philippe lundi dans une lettre révélée par Franceinfo et dont la CNDP a confirmé l’existence.

“Il est primordial de ne jamais laisser entendre que le gouvernement pilote directement ou indirectement”, écrit la CNDP qui veut aussi “veiller à ce que les réunions du grand débat ne soient en aucun cas des meetings politiques, ni pour le gouvernement, ni pour la majorité”. La Commission rappelle qu’elle est neutre, indépendante et qu’elle seule décide de la méthode pour organiser le débat et en restituer les conclusions.

“J’en ai ras-le-bol de cette suspicion généralisée”, a répliqué le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux mardi matin. “Si on voulait cornaquer le débat, le corseter, ça se ferait en préfecture avec le préfet en maître de cérémonie”. “Vous imaginez sincèrement que quand il va y avoir des centaines de débats organisés partout dans le pays, dans les mairies, vous aurez un ministre et un commissaire politique partout ? C’est pas sérieux de dire ça”, a-t-il fait valoir.

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