Sociétés et traditions

Investiture du président Bolsonaro, une rupture pour le Brésil

Après les feux d’artifice spectaculaires ayant embrasé Rio de Janeiro pour l’entrée dans 2019, le Brésil s’apprêtait mardi à basculer dans une ère de rupture, avec l’investiture à Brasilia de son nouveau président, Jair Bolsonaro.

Le premier chef d’Etat d’extrême droite à être jamais arrivé au pouvoir au Brésil par les urnes a suscité énormément d’attentes avec ses promesses de rompre avec l’ordre établi, mais aussi de nombreuses inquiétudes.

Ancien parachutiste et député iconoclaste et provocateur, Jair Bolsonaro, 63 ans, s’est fait élire avec 55% des suffrages le 28 octobre, en promettant une lutte musclée contre la corruption et la criminalité qui gangrènent la première puissance d’Amérique latine et désespèrent sa population.

Il a aussi accumulé les dérapages racistes, machistes ou homophobes et les éloges de la période noire de la dictature militaire (1964-1985) qui lui ont aliéné des millions de compatriotes.

Son investiture est prévue lors d’une cérémonie très protocolaire et sous haute sécurité dans l’après-midi à Brasilia, où la pluie pourrait jouer les trouble-fêtes. Les parapluies étant interdits pour des raisons de sécurité, les capes de pluie se vendaient comme des petits pains en début de matinée.

Très tôt, ses sympathisants ont commencé à se retrouver dans le centre de la capitale, telle Vandelice Morais, une enseignante noire de 67 ans, venue avec un groupe de 35 bolsonaristes fervents de l’Etat de Bahia (Nord-est).

“Je suis venue pour le Mythe”, dit-elle à l’AFP, utilisant le surnom donné à Jair Bolsonaro par ses adorateurs. “Le Mythe c’est quelqu’un que nous n’avons jamais vu dans l’Histoire du Brésil. Comme lui, je place la patrie, la famille et Dieu avant tout”.

L’acte qui fera de Jair Bolsonaro le 38e président du Brésil sera paraphé dans l’hémicycle de la Chambre des députés où il signera le registre officiel, un petit livre vert, comme tous les chefs de l’Etat brésilien avant lui.

Ensuite, le président s’engagera sous serment notamment à “défendre et appliquer la Constitution” tout en oeuvrant pour “l’Union, l’intégrité et l’indépendance du Brésil”.

Le moment le plus attendu sera la montée de la rampe du Palais du Planalto où il recevra des mains de son prédécesseur Michel Temer l’écharpe présidentielle, une pièce de soie jaune et verte, sertie d’or et de diamants.

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