Santé et bien-être

Attention aux “montagnes de promesses” du bio, prévient 60 Millions de consommateurs

Le secteur bio est “loin d’être sans faille”: c’est l’avertissement lancé mercredi par le magazine 60 Millions de consommateurs, après un banc d’essai de 130 produits.

Déplorant qu’un produit arborant le label AB coûte bien plus que son homologue conventionnel, le hors-série de l’été dénonce “l’argument marketing de poids” qu’est devenu le précieux sésame.

“A l’heure où les scandales alimentaires s’enchaînent, le logo fait figure de Graal. Pourtant il est loin d’être sans faille”, souligne la rédactrice adjointe du magazine, Christelle Pangrazzi, citant plusieurs dérives, comme l’exploitation de travailleurs immigrés dans les champs ou l’utilisation de l’huile de palme, autorisée malgré le fait que sa culture participe à la déforestation.

Or, ajoute-t-elle, “en optant pour le bio, le consommateur devrait avoir la garantie d’acheter responsable d’un point de vue aussi bien nutritionnel qu’écologique ou éthique”.

Selon les chiffres révélés mardi par l’Agence Bio, le bio représente désormais 5% des achats alimentaires des Français, avec près de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

L’Agence Bio note également le renforcement du poids de la grande distribution, qui commercialise désormais la moitié des produits bio, alors que jusqu’à l’an passé, les commerces spécialisés menaient la danse. La vente directe conserve 12% de parts de marché en 2018 (+12,8%).

Etant donné le poids du secteur côté consommateur, “l’heure n’est plus aux montagnes de promesses, si bio soient-elles”, conclut Mme Pangrazzi.

Interrogé à ce sujet sur Public Sénat, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a au contraire estimé que “l’alimentation française (était) saine, sûre et durable: tout le monde nous l’envie”. “Nous avons beaucoup de chance” car “les produits transformés” par l’industrie agroalimentaire française sont “de grande qualité”, a-t-il également souligné.

“Il faut continuer à transformer notre agriculture, dans le cadre de la transition agro-écologique”, et donc continuer à faire du bio, mais “contrôler tout cela bien évidemment”, a-t-il ajouté.

Source

Related posts

Nouveau variant Omicron : le Pr Moussa Seydi tire la sonnette d’alarme

waladounyati

THIÈS : UNE DETTE DE 737 MILLIONS DE FRANCS CFA DE L’ETAT BLOQUE LE FONCTIONNEMENT DES MUTUELLES DE SANTÉ

waladounyati

COVID-19 : UN RECORD DE 18 DÉCÈS ENREGISTRÉ LUNDI

waladounyati
Chargement....
error: Waladounyati - Contenu protégé !