La Première ministre britannique Theresa May quitte vendredi la tête du Parti conservateur, ouvrant officiellement la course à sa succession dont le vainqueur aura la lourde tâche de réussir là où elle a failli : mettre en oeuvre le Brexit.
Un départ que la montée en puissance du Parti du Brexit du populiste Nigel Farage rend plus amer encore.
Fondée il y a quelques mois et décidée à mettre fin au bipartisme britannique, cette formation europhobe a remporté la mise aux européennes fin mai avec 31,6% des suffrages.
Et manqué de peu d’entrer au Parlement britannique jeudi lors d’une législative partielle, face à un Labour qui est parvenu à conserver son siège malgré un contexte local très défavorable : avec 29% des voix, son candidat Mike Greene est arrivé juste derrière la travailliste Lisa Forbes (31%) mais largement devant les conservateurs, troisièmes avec 21%.
Selon le spécialiste des sondages John Curtice, ce résultat montre que le Royaume-Uni est désormais “une autre planète politique” avec un Parti du Brexit incarnant “une force perturbatrice significative”.
Pour capter les votes manquants, Nigel Farage a expliqué sur la BBC compter sur l’émergence d’un “vote tactique” de la part des électeurs conservateurs, qui s’en remettraient à son parti pour éviter de “finir avec (Jeremy) Corbyn (le chef du Labour, ndlr) au gouvernement”.