Sociétés et traditions

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi meurt à l’âge de 92 ans

Béji Caïd Essebsi, premier président élu démocratiquement au suffrage universel en Tunisie, est décédé jeudi à l’âge de 92 ans, ouvrant une période d’incertitude politique pour la fragile démocratie tunisienne, à quelques mois d’échéances électorales majeures.

La télévision nationale a arrêté ses programmes pour diffuser des versets du Coran, avant d’annoncer le décès du président à 10H25 (09H25 GMT).

Elu fin 2014, trois ans après la chute de Zine el Abidine ben Ali, Essebsi est mort à quelques mois de la fin de son mandat présidentiel.

“Que Dieu préserve la Tunisie”, a écrit sur sa page Facebook son fils Hafedh Caïd Essebsi, également chef de file du parti présidentiel Nidaa Tounes, confirmant le décès de son père.

Il avait auparavant annoncé à l’AFP que son père avait été admis en soins intensifs à l’hôpital militaire de Tunis, près d’un mois après une précédente hospitalisation due à un grave malaise.

Son décès intervient le jour où la Tunisie célèbre la proclamation de la République en 1957, habituellement marqué par un discours du chef de l’Etat.

“Nous pleurons avec le peuple tunisien le regretté président Essebsi”, a réagi la chancelière allemande Angela Merkel. “C’était un acteur courageux sur le chemin de la démocratie. Cette figure importante de l’intégration mérite un hommage honorable”.

“Il faut que toute la classe politique assume sa responsabilité” durant cette période délicate, ont réagi des représentants de la société civile qui ont décidé d’annuler leur conférence de presse sur les blocages institutionnels à la suite du décès du président.

Après le décès d’Essebsi et en vertu de la Constitution, l’intérim revient au président du Parlement Mohammed Ennaceur, 85 ans, qui peut diriger le pays durant 45 à 90 jours.

Au delà de cette période, un nouveau chef de l’Etat doit arriver au pouvoir, ce qui impliquerait l’organisation d’une élection présidentielle anticipée fin octobre.

Le calendrier actuel prévoit des législatives le 6 octobre, suivies d’une présidentielle le 17 novembre.

Mais la constatation de la vacance du pouvoir passe par l’intervention de la Cour constitutionnelle, or huit ans après la révolution, la Tunisie n’est toujours pas dotée de cette institution cruciale car les partis au pouvoir ont maintes fois repoussé sa mise en place par calcul politique.

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