Le président libéral argentin Mauricio Macri a subi dimanche un lourd revers face au péroniste de centre-gauche et ex-chef du gouvernement Alberto Fernandez aux élections primaires, considérées comme une répétition générale de la présidentielle d’octobre au cours de laquelle il compte briguer un deuxième mandat.
Selon des résultats partiels portant sur 58,7% des bureaux de vote, M. Fernandez et sa colistière Cristina Fernandez de Kirchner, l’ancienne présidente du pays, ont obtenu 47,01% des suffrages, contre 32,66% pour le tandem composé de Mauricio Macri et du dirigeant péroniste Miguel Angel Pichetto.
Si un tel résultat se reproduisait lors de la présidentielle du 27 octobre, M. Fernandez, 60 ans, serait proclamé vainqueur dès le premier tour, puisque selon la loi électorale argentine il suffit pour cela d’obtenir au moins 45% des suffrages, ou bien 40% et une avance de dix points sur le candidat arrivé deuxième.
“Nous avons subi une mauvaise élection et cela nous oblige, à partir de demain, à redoubler d’efforts. Nous regrettons de ne pas avoir eu tout le soutien que nous espérions”, a rapidement reconnu le chef de l’Etat de la troisième économie d’Amérique latine, plongée dans une grave crise économique.
“A ceux qui ont voté pour moi, je promets de travailler pour qu’ils me comprennent. Nous allons commencer une étape nouvelle”, s’est pour sa part félicité M. Fernandez devant une foule de plusieurs milliers de partisans en liesse.