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Chili: deux semaines après, la mobilisation sociale reste intacte

Deux semaines après le déclenchement d’une crise sociale sans précédent au Chili, les manifestants sont une nouvelle fois descendus dans la rue vendredi pour réclamer des réformes au gouvernement du président Sebastian Pinera.

Le week-end prolongé dans le pays, où le 1er novembre est un jour férié, n’a pas fait faiblir la mobilisation. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont une nouvelle fois afflué au centre de Santiago, sur la plaza Italia, lieu de rassemblement emblématique de la contestation, a constaté l’AFP.

La manifestation, majoritairement pacifique, a rassemblé 20.000 personnes, selon les autorités locales. Des incidents isolés entre manifestants et forces de l’ordre, déployées en nombre, ont éclaté lorsque ces dernières ont tenté de disperser les protestataires à coup de lacrymogènes et de lances à eau.

Brandissant des drapeaux chiliens et des bannières de la nation mapuche, principale ethnie amérindienne du pays, de très nombreux jeunes, ainsi que des familles, ont participé au rassemblement.

La mobilisation restait également forte dans le reste du pays. Ainsi des protestataires ont-ils marché entre Valparaiso (centre) et la ville voisine de Vina del Mar, distante d’environ 8 km. Un cortège de voitures pavoisées de drapeaux chiliens a défilé à Punta Arenas, dans l’extrême sud.

Les manifestants réclament notamment une réforme du système de retraites et une révision de la Constitution, tous deux hérités de la période de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), ainsi que de profondes réformes du modèle économique ultra-libéral chilien.

Certains exigent également la démission du président conservateur Sebastian Pinera, impuissant jusqu’à présent à juguler la crise malgré l’annonce d’une batterie de mesures sociales et un important remaniement gouvernemental.

“Nous n’allons pas baisser les bras jusqu’à ce que le gouvernement réponde pour les morts. Nous nous sentons trahi par ce gouvernement”, a confié à l’AFP Marco, un étudiant de 22 ans, se dirigeant vers la plaza Italia.

Le bilan de cette crise sociale inédite dans ce pays de 18 millions d’habitants considéré comme un des plus stables d’Amérique latine est de 20 morts, dont cinq après l’intervention des forces de sécurité, selon des chiffres officiels.

Source:https://www.afp.com/fr/infos/334/chili-deux-semaines-apres-la-mobilisation-sociale-reste-intacte-doc-1lx67z4

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