Les députés israéliens ont donné leur accord préliminaire mercredi à la dissolution du Parlement et la convocation de nouvelles élections en mars, les troisièmes en moins d’un an, qui s’annoncent comme un nouveau duel entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son rival Benny Gantz.
Les députés israéliens ont en théorie jusqu’à 23H59 (21H59 GMT) mercredi pour offrir une majorité inespérée aux deux rivaux, au coude-à-coude lors des élections d’avril puis de septembre et à chaque fois dans l’incapacité de rallier 61 élus sur les 120 du Parlement. En l’absence d’accord, cet hémicycle disparaîtra au 12e coup de minuit.
Mercredi matin, un comité parlementaire a proposé de précipiter les choses et de réunir les députés afin de voter directement la dissolution de la Knesset, le Parlement, pour convoquer de nouvelles élections le 2 mars prochain.
Dans la foulée, les députés ont tenu un vote préliminaire pour dissoudre le Parlement et tenir des élections à cette date, juste avant les fêtes juives de Pourim.
Ce projet doit faire l’objet d’autres votes en journée, mais réduit d’emblée les chances d’arracher un accord de dernière minute pour la formation d’un gouvernement d’union, MM. Netanyahu et Gantz étant incapables de s’entendre pour partager le pouvoir.
Des affaires judiciaires sont au coeur de ce différend. Premier ministre le plus longtemps en poste de l’histoire d’Israël -13 ans, dont la dernière décennie sans discontinuer-, M. Netanyahu, 70 ans, a été inculpé fin novembre pour corruption, abus de confiance et malversations dans une série d’affaires.
Certains de ses proches, dont son avocat, doivent aussi être mis en examen pour blanchiment d’argent, pour l’achat de sous-marins à la société allemande ThyssenKrupp.
Avec l’Afp