Les pêcheurs de Mbour ont accepté le projet de construction d’un deuxième quai de pêche après une rencontre avec des autorités locales, jeudi.
Des échauffourées ont opposé lundi des policiers à des pêcheurs opposés à l’érection d’un nouveau quai de pêche au quartier Téfesse, à Mbour (ouest). Ces accrochages avaient perturbé pendant de longs moments le commerce et la circulation dans une bonne partie du centre-ville de la capitale de la Petite-Côte.
Les policiers avaient dû faire face à la furie de manifestants prêts à en découdre avec eux.
Une situation en raison de laquelle le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, est allé à Mbour où il a présidé une réunion sur le sujet à la préfecture, en présence des acteurs et d’autres parties concernées par le différend
L’ancien président du quai de pêche, Badou Ndoye, a regretté ces incidents et présenté les excuses des pêcheurs.
’’Nous n’avons jamais voulu en arriver à cette situation, d’autant plus que nous sommes tous des sénégalais. Il y a eu un manque total d’information et de concertation (…) Nous n’avons jamais voulu nous comporter de la sorte. C’est pourquoi nous tenons à présenter nos excuses à la Police, aux autorités et à l’ensemble du peuple sénégalais, parce que nous n’avons pas pu contrôler nos enfants ’’, a-t-il déclaré.
Pour sa part, le président du Conseil départemental a salué cet accord. ‘’Grâce à Dieu, nous avons pu trouver un accord synonyme de paix et de développement’’, a fait valoir Saliou Samb, également opérateur économique dans le domaine de la pêche.
’’Nous essayons de relever le plateau technique de la pêche et de l’exportation au Sénégal. Il y a eu beaucoup de désinformation et de manque de communication dans ce projet’’, a relevé M. Samb assurant qu’il ‘’n’y aura pas une usine de farine aux poissons sur le site ; il s’agit d’un port de pêche amélioré’’.
Ce projet sera ‘’bénéfique’’ pour le Sénégal, a-t-il dit signalant que ce deuxième quai de pêche va contribuer à améliorer les activités du secteur et permettre au Sénégal de pouvoir exporter des produits issus de la mer vers le Japon.
Avec l’APS