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Destituer Trump? “Il n’a rien fait de mal” martèle sa défense

Après le long réquisitoire des démocrates en faveur d’une destitution, les avocats de Donald Trump ont entamé samedi leurs plaidoiries, mettant en garde, tout en restant évasifs sur le fond, contre la tentation de remettre en cause le verdict des urnes.

“Quand vous entendrez les faits (…) vous verrez que le président n’a absolument rien fait de mal”, a lancé Pat Cipollone, avocat de la Maison Blanche, qui a pris la parole devant le Congrès lors d’une brève séance exceptionnellement organisée un samedi.

“Toute personne honnête qui a regardé le procès au Sénat aujourd’hui a pu voir à quel point j’ai été traité de manière injuste”, a tweeté Donald Trump peu après.

L’ancien homme d’affaires de New York est accusé d’avoir utilisé le pouvoir de la présidence pour essayer de forcer l’Ukraine à enquêter sur l’un de ses adversaires potentiels, le démocrate Joe Biden, et ainsi le “salir”, selon les termes de l’accusation.

Dans un Sénat contrôlé par les républicains (53 sièges sur 100), l’acquittement du 45e président des Etats-Unis fait peu de doute. Mais à moins de 300 jours de l’élection présidentielle, les débats sont aussi une bataille pour l’opinion publique.

Face à des sénateurs impatients de quitter Washington pour le week-end, en particulier les candidats démocrates Bernie Sanders et Elizabeth Warren désireux de retrouver les estrades de campagne dans l’Iowa, les défenseurs du président ont été brefs: à peine deux heures.

Ancien animateur d’une émission de télé-réalité et avide téléspectateur, Donald Trump avait lui-même donné le ton la veille: le samedi est la “Vallée de la mort” en termes d’audience, pas la peine de perdre son temps dans de longues plaidoiries, mieux vaut garder des forces pour lundi.

Comme l’accusation, les avocats du milliardaire disposeront au total de 24 heures, étalées sur trois journées.

La présentation de samedi s’assimilait plutôt à une “bande-annonce”, selon les termes de la défense, avant le plat de résistance que constituera l’intervention du célèbre constitutionnaliste Alan Dershowitz, qui fut, entre autres, l’avocat d’O.J. Simpson et du financier Jeffrey Epstein.

Troisième président de l’histoire à subir l’infamie d’un procès en destitution, Donald Trump est mis en accusation pour abus de pouvoir et entrave à la bonne marche du Congrès.

Face aux sénateurs, Pat Cipollone a accusé les adversaires politiques du président de chercher à organiser “la plus grande interférence dans les élections de l’histoire américaine”.

“Ils vous demandent de (destituer le président) sans la moindre preuve (…) Ils vous demandent de déchirer tous les bulletins de vote de ce pays”, a-t-il asséné.

AVEC L’AFP

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