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Syrie : escalade après de lourdes pertes turques, Erdogan et Poutine se parlent

Les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan se sont entretenus vendredi pour tenter de maîtriser la brusque escalade dans le nord-ouest de la Syrie, après la mort de plus de trente soldats turcs dans des frappes du régime de Damas, auquel la Russie est alliée.

Après avoir essuyé ses plus lourdes pertes en une seule attaque depuis le début de son intervention en Syrie en 2016, la Turquie a réclamé le soutien de la communauté internationale, brandissant la menace d’un nouveau flux de migrants vers l’Europe.

Dans une gare routière à Istanbul, des dizaines de personnes, notamment des Afghans, s’entassaient dans des cars et des taxis à destination de la frontière grecque, où l’on pouvait voir des migrants marcher en file indienne au bord d’une route, selon l’AFP.

Jeudi, au moins 33 militaires sont morts dans des frappes aériennes attribuées par Ankara au régime syrien dans la région d’Idleb (nord-ouest de la Syrie). Les Turcs ont riposté, tuant 31 combattants syriens, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Vendredi, un soldat turc a été tué et un autre blessé dans le nord de la Syrie dans des tirs d’artillerie imputés par Ankara aux forces gouvernementales. La Turquie “continue en représailles de frapper des cibles du régime”, a fait savoir le ministère de la Défense.

Cette poussée de fièvre risque d’aggraver la situation humanitaire déjà critique à Idleb, où près d’un million de personnes ont été déplacées ces derniers mois par l’offensive qu’y mène depuis décembre Damas.

Face à cette situation volatile, l’ONU, dont le Conseil de sécurité devait se réunir d’urgence vendredi, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et l’Union européenne s’est inquiétée d’un “risque de confrontation militaire internationale majeure” en Syrie.

En outre, M. Erdogan et le président américain Donald Trump se sont mis d’accord au cours d’un entretien téléphonique pour “prendre immédiatement des mesures supplémentaires en vue d’éviter une grande tragédie humanitaire” à Idleb, selon Ankara.

“Les deux dirigeants ont convenu que le régime syrien, la Russie et le régime iranien devaient stopper leur offensive avant que d’autres civils ne soient tués et déplacés”, a par ailleurs fait savoir la Maison Blanche dans un communiqué.

AVEC L’ AFP

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