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Compte à rebours et craintes redoublées à la veille du déconfinement en France

La France vit dimanche son 55e et dernier jour de confinement avant une libération partielle et contrôlée, dans la crainte d’un relâchement excessif qui provoquerait le rebond de l’épidémie de coronavirus.

Les membres du gouvernement et les responsables politiques se relaient pour en appeler à la prudence et à l’intelligence des citoyens, le moment venu pour des millions d’entre eux de reprendre le travail afin de réamorcer l’économie nationale, quasiment à l’arrêt depuis deux mois.

“On ne va pas envoyer un gendarme dans chaque appartement”, a lancé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, à propos de l’autorisation de se réunir à dix personnes au plus. Sur France Inter, il a affirmé faire “le pari de l’intelligence et de la compréhension” pour cette première phase de déconfinement qui débute lundi.

“Les Français ne sont pas des enfants”, “nous pouvons leur faire confiance”, estime également la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, assurant sur BFMTV que le gouvernement ne veut pas jouer que “les Pères Fouettard”.

Pourtant, l’apparition de deux nouveaux foyers en Nouvelle Aquitaine, région classée en “vert”, incite plus que jamais à la prudence: “Dans ces zones dites vertes, il faut considérer que le virus est là. Il est en embuscade, il circule”, a alerté dimanche le Pr Anne-Claude Crémieux, infectiologue à l’hôpital Saint-Louis à Paris.

“Chacun doit faire un effort pour que le virus ne circule pas par lui”, a-t-elle ajouté sur Franceinfo, insistant sur le respect des mesures barrière pour éviter le risque d’un nouveau sursaut du virus qui a fait plus de 26.310 morts en France depuis le 1er mars.

Seulement 80 morts ont été recensés sur les dernières 24 heures, le bilan journalier le plus bas depuis le 1er avril. Et la pression sur les services de réanimation continue de s’alléger avec 56 malades en moins. Mais ils accueillent encore 2.812 patients souffrant de formes graves du Covid-19.

Et l’absence de traitement ou de vaccin incite à la vigilance: “Malheureusement, l’évolution de l’épidémie est extrêmement incertaine à ce jour et c’est l’avenir qui nous permettra de trancher”, a encore fait valoir le Pr Crémieux.

Le Pr Frédéric Adnet, chef des urgences d’Avicenne à Bobigny (Seine-Saint-Denis), a évoqué sur France Inter une possible “saisonnalité” du coronavirus pour expliquer “la brutalité de la décrue” dans ce département durement éprouvé.

Avec l’ Afp

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