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Hausse des cas, absence de kits de dépistage: les hôpitaux pourraient faire face à d’énormes difficultés les prochains jours

​Dans quelques jours, les services de réanimation des différents hôpitaux du pays vont être sous tension et auront du mal à évacuer les malades du Covid vers des centres de traitement de l’épidémie (Cte) non encore rouverts. C’est l’alerte lancée par un professionnel de la santé qui se désole du fait que, malgré la crainte d’une deuxième vague, ces mêmes hôpitaux attendent encore leur dotation en kits de dépistage des cas graves.

Au Sénégal, comme dans tous les pays touchés par la pandémie du reste, le Covid19 se présente sous des formes « simples », certes, mais on note aussi des cas graves ! Ces dernières formes sont en augmentation depuis plus d’un mois, plus particulièrement au cours des deux premières semaines du mois de décembre. Durant cette période, les cas positifs, les cas communautaires, les cas contacts-suivis, les cas graves et les décès ont pris l’ascenseur.

Les chiffres de contamination sont devenus inquiétants surtout avec l’augmentation des cas communautaires. Rien que durant la période du 1er au 14 décembre, ce sont au total 602 cas communautaires qui ont été recensés. Désormais, ils se comptent par vingtaine voire soixantaine au quotidien. Pour preuve, les 26 cas issus de la transmission communautaire du 8 décembre ne constituent qu’un « petit » nombre par rapport aux 63 contaminations communautaires enregistrées trois jours après, c’est-à-dire le 11 décembre. Ce qui a fait dire au ministre de la Santé et de l’Action sociale (Msas), Abdoulaye Diouf Sarr, que la tendance à la hausse des nouvelles infections au coronavirus pourrait « s’aggraver » avec l’augmentation des cas communautaires.

Malheureusement, il semble qu’ils se soient effectivement « aggravés ». Plus inquiétant, à côté de ces cas dits communautaires, on note également un nombre important de cas graves. Pour exemple, rien que durant la journée d’hier, 21 patients étaient admis en réanimation, selon les autorités sanitaires. Un nombre qui ne reflèterait guère la réalité. Les services du ministère de la santé parlent de 21 malades admis dans les services de réanimation, or, « il y en a eu beaucoup plus », nous a soufflé un professionnel de la santé qui indique que, sous peu, les services de réanimation vont être sous tension. Dans quelques jours, « les Réa vont être sous tension, et les hôpitaux auront du mal à évacuer les patients vers des Centres de traitement de l’Epidémie (Cte) non encore ouverts », soutient notre informateur.

A l’en croire, malgré cette situation de deuxième vague un peu critique, « beaucoup de structures attentent encore les kits de dépistage pour les cas graves ». Mieux, confie-t-il, « hier, j’ai fait venir du village un grand qui souffrait, et il est décédé quelques heures après pour pneumopathies dysneisantes, pour ne pas dire d’une atteinte pulmonaire avec des difficultés pour respirer. La radio a montré des images typiques de Covid. On attendait le lendemain matin pour faire le test de confirmation, malheureusement il est mort dans la nuit » soupire ce praticien. En donnant cet exemple, il dit vouloir ainsi attirer l’attention sur l’augmentation des cas graves. Sans compter les décès !

Le 12 décembre, le Sénégal a perdu quatre autres de ses fils, emportés par le coronavirus sur un peu plus de 100 cas positifs. Le même nombre de décès avait été enregistré le samedi 27 juin. Ce jour-là, il y avait eu 105 nouvelles infections dont 26 patients en réanimation et 4 décès. Six mois après, l’histoire se répète. Notre interlocuteur médecin prédit que « les jours et semaines à venir seront très déterminants » et que « la balance peut basculer ». Il explique que, d’une part, « il y a la virulence et la vitesse de propagation » et, d’autre part, « la réaction des populations pour se protéger ».

Autrement dit, l’agressivité du virus se combine avec le relâchement coupable de la population pour donner un cocktail mortel. Comment faire pour amener la population à respecter scrupuleusement les mesures barrières édictées par les autorités ? Telle sera la grande bataille selon ce scientifique qui invite à mettre l’accent sur les comportements des adultes mais aussi des enfants qui sont eux aussi concernés.

Le Témoin 

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