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Birmanie: nouvelles manifestations et durcissement de la répression

Ce dimanche 28 février, en Birmanie, a été la journée de manifestations la plus violemment réprimée depuis le début des marches contre la junte militaire qui a renversé Aung San Suu Kyi le 1er février dernier. Selon plusieurs sources, la répression aurait fait 13 morts dans le pays. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a condamné la répression meurtrière en Birmanie.

Les rassemblements de protestation contre le coup d’Etat militaire en Birmanie ont été violemment dispersés ce dimanche par les forces de sécurité. Les autorités ont graduellement intensifié l’usage de la force pour disperser les manifestants, avec des gaz lacrymogènes, canons à eau, balles en caoutchouc et parfois des balles réelles. Le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing, a assuré que les autorités avaient recours à un usage de la force minimal contre les rassemblements.

Ainsi à Rangoun, dans le centre de la ville, des groupes de manifestants ont bloqué les rues comme ils le ouvaient pour entraver la circulation des véhicules de police (blocs de pierre, poubelles, barricades en bambou, voitures abandonnées au milieu de la route), rapportait contre correspondante Juliette Verlin, dans une ambiance de guerre civile. Les groupes de manifestants, violemment dispersés par des charges de policiers, des grenades assourdissantes et des tirs de balles en caoutchouc, ont parfois dû chercher refuge chez les habitants.

Trois personnes tuées à Dawei

Dans le sud du pays, dans la ville côtière de Dawei, trois personnes ont péri et une vingtaine d’autres ont été blessées quand les autorités sont intervenues contre un rassemblement selon un travailleur de santé et des médias locaux, cités par l’Agence France presse. Selon ces mêmes sources, les trois personnes tuées ont été touchées « par des tirs à balles réelles », alors que les blessés ont été atteints par des tirs de balles en caoutchouc. « Il pourrait y avoir beaucoup plus de victimes car nous continuons de recevoir des blessés », ajoute ce témoin.

« La nette escalade du recours à la force létale (…) est scandaleuse et inacceptable et doit être immédiatement stoppée », a réagi Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie à Human Rights Watch (HRW), cité par l’AFP.

RFI

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