International

L’Érythrée reconnaît la présence de troupes en Éthiopie

L’Érythrée a reconnu vendredi 17 avril pour la première fois la présence de ses troupes en Éthiopie, annonçant en même temps leur retrait.

Changement de discours pour l’Érythrée. Depuis début novembre, le pouvoir central d’Addis-Abeba combat le pouvoir régional du Tigré en Éthiopie. Plusieurs rapports internationaux ont dénoncé la présence de troupes érythréennes dans la région, les accusant de violences sexuelles, massacres et pillages.

Une présence longtemps démentie par Addis-Abeba et Asmara. En mars, le Premier ministre éthiopien, Abyi Ahmed avait fini par admettre l’implication de l’armée érythréenne dans les combats, promettant leur départ de la région.

Cette semaine pourtant l’ONU affirmait qu’aucune preuve n’avait confirmé leur retrait. En réponse, vendredi, l’Érythrée a reconnu pour la première fois la présence de ses troupes en Éthiopie, annonçant en même temps leur retrait.

« L’Érythrée et l’Ethiopie ont pris la décision commune, au plus haut niveau, d’entamer le retrait des troupes érythréennes ». C’est ce qu’a écrit l’ambassadrice érythréenne auprès des Nations Unies, Sophia Tesfamariam, dans une lettre adressée vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU. Première reconnaissance officielle pour Asmara qui jusqu’ici niait toute implication de ses troupes dans le conflit.

Un revirement qui intervient dans un contexte de pression internationale accrue. Plusieurs rapports ont dénoncé ces derniers mois des massacres, pillages et viols menés par les forces érythréennes. Jeudi, le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les affaires humanitaires, Mark Lowcock a affirmé que les troupes étaient toujours présentes dans le Tigré, malgré la promesse du Premier ministre éthiopien fin mars. Le responsable onusien a également évoqué des atrocités commises par les forces d’Asmara.

Dans sa lettre à l’ONU, l’ambassadrice érythréenne a toutefois démenti ces allégations, les qualifiant de « fausses » et « scandaleuses ». Elle a dénoncé « une attaque brutale contre la culture et l’histoire » du peuple érythréen. En protestation contre ces rapports jugés « fallacieux », l’Érythrée a ensuite annoncé samedi avoir convoqué deux responsables onusiens dans le pays.

RFI

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