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Affaire Ndingler: Djilakh déchire le Titre foncier de Babacar Ngom

Après la bagarre du lundi 3 mai qui a opposé les habitants de Ndengler aux vigiles de la Sedima ayant occasionné trois blessés, le Collectif pour la défense des intérêts de Djilakh a fait face à la presse ce vendredi 7 mai, pour dire non aux manipulations des acteurs de la Sedima et de leurs partisans. Le collectif rejette en bloc le Titre foncier du groupe Sedima. Un titre foncier qu’il juge illégal.

Un litige foncier de 300 hectares oppose Djilakh, Ndengler et le groupe Sedima. Le Collectif pour la défense des intérêts de Djilakh a tenu une conférence de presse vendredi pour apporter des éclairages sur les manipulations de l’homme d’affaires Babacar Ngom et ses collaborateurs.

Selon Djibril Sène, membre dudit collectif, les évènements du lundi 3 mai 2021 ne sont pas nouveaux. “En 2008, des évènements de ce genre ont eu lieu. Et pour trouver des solutions, les autorités administratives et coutumières sous la conduite de l’Adjointe au préfet de Mbour se sont rendues sur les lieux le 12 novembre 2008“, a-t-il soutenu.

D’après lui, il y a eu une large concertation entre les autorités administratives, agents techniques, des présidents de commission domaniales, des chefs de villages, des présidents de communautés rurales, des notables et d’autres personnes des arrondissements de Fissel, Sessene et Sindia.
Et c’est par la suite que “le lieu de Darou Gouye a été pris comme repère pour délimiter Sandiara à gauche face aux sites de l’ANIDA Djilakh au Nord dudit site et Ndiaganiao au Sud du site. Toutes les personnes présentes ont approuvé ce consensus à travers un procès-verbal signé le 12 novembre 2008 par l’adjointe du préfet de Mbour de l’époque“, a fait savoir M. Sene.

 De son côté, Modou Diouf, membre du collectif apporte un démenti suite aux propos fallacieux faisant croire que la population de Djilakh a adopté et accepté le projet de Babacar Ngom. “Nous disons aujourd’hui que c’est archi faux. Ce qui s’est réellement passé, est que la société Sedima a eu un projet à Djilakh en 2012, pour réaliser ce projet il avait besoin d’une assiette foncière de 500 hectares. Discutant avec les autorités de la communauté rurale de Sindia à l’époque, les autorités lui ont dit que l’assiette foncière n’était pas disponible mais elles pouvaient lui allouer 300 hectares”, a-t-il affirmé.

Poursuivant, Diouf précise: “Ils sont tombés d’accord et se sont déplacés sur les lieux pour discuter avec la population de Djilakh. La population de Djilakh n’a pas approuvé une délibération de 300 hectares. Parce que le projet de Babacar Ngom était de délocaliser l’usine de la Sedima à Djilakh. La population a dit niet“.

Le conseil rural, à l’époque s’est réuni avec les autorités locales pour faire un forcing pour faire passer le projet et l’imposer à la population de Djilakh“, a ajouté Modou Diouf.

Le collectif déplore une manipulation tendant à faire croire que les 300 hectares n’étaient pas fréquentés. Selon le sieur Diouf, 40 paysans travaillaient sur le site et exploitaient les terres sur ces 300 hectares. “Il y avait une partie réservée à l’élevage, nous sommes des paysans et des éleveurs, on a besoin d’une zone de pâturage et d’agriculture. C’était très utile pour la population de Djilakh, mais malheureusement, il y a un prédateur foncier qui est venu comploter avec la communauté rurale de l’époque pour prendre les terres de Djilakh“, se désole-t-il.

PRESSAFRIK

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