L’alliance entre la Corée du Sud et les États-Unis a pu être réaffirmée à l’occasion de la visite du président Moon Jae-in à la Maison Blanche. Les deux pays se sont engagés à mener des efforts conjoints pour tenter d’obtenir la dénucléarisation de la Corée du Nord. Mais ce sont les événements au Proche-Orient qui ont occupé la place la plus importante de la conférence de presse conjointe des deux chefs d’État.
« Nous avons fait d’importants progrès dans plusieurs domaines » entame le président américain. Joe Biden évoque la Corée du Nord, promet des efforts conjoints, mais reconnait qu’il sera ardu de convaincre Pyong-Yang de renoncer à l’arme nucléaire. Il a plaide pour une approche « pragmatique ». « Nous n’avons aucune illusion sur la difficulté de la tâche, absolument aucune. Les quatre dernières administrations n’ont pas atteint l’objectif. C’est un objectif incroyablement difficile », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune avec son homologue sud-coréen Moon Jae-in.
Annonçant avoir nommé le diplomate chevronné Sung Kim comme émissaire spécial, le président démocrate n’a pas exclu de rencontrer un jour le leader nord-coréen Kim Jong Un mais souligné qu’il ne le ferait pas sans engagements clairs de ce dernier.
Au-delà de formules plutôt générales sur la nécessité d’une approche « souple », le flou domine. Selon Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, l’accord conclu entre Donald Trump et Kim Jong-un à Singapour en 2018 sera ressorti du placard…
RFI