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Mali: le Colonel Assimi Goita revendique le coup d’Etat et annonce avoir démis le Pr et son PM

Le colonel Assimi Goïta, vice-président du Mali, a annoncé, mardi, avoir démis de leurs fonctions le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane, arrêtés la veille par des membres de l’armée. Le colonel Assimi Goita les accuse d’avoir enfreint la charte de la transition.

Au lendemain de l’arrestation par des membres de l’armée malienne du président, du Premier ministre et du ministre de la Défense du gouvernement intérimaire, l’homme fort de la junte Assimi Goïta a déclaré, mardi 25 mai,  avoir déchargé les dirigeants de transition de “leurs prérogatives”. 

Le colonel Assimi Goïta les accuse d’avoir enfreint la charte de la transition, qui va se poursuivre comme prévu, a-t-il dit.

Quelques heures après avoir annoncé la formation d’un nouveau gouvernement, lundi, le Premier ministre de transition Moctar Ouane et le président Ban Ndaw ont été escortés par des soldats au camp militaire de Kati, près de Bamako, selon plusieurs sources diplomatiques et gouvernementales. 

“Le président et le Premier ministre sont ici à Kati pour des affaires les concernant”, a dit un haut responsable militaire. Un responsable du gouvernement, s’exprimant aussi sous le couvert de l’anonymat compte tenu du caractère sensible de ces informations, a confirmé que les chefs de l’exécutif de transition avaient été conduits à Kati, haut lieu de l’appareil militaire malien.

Le ministre de la Défense, Souleymane Doucoure, serait lui aussi sur la base militaire.

C’est là que le président élu Ibrahim Boubacar Keïta avait été conduit de force, le 18 août 2020, par des colonels putschistes pour annoncer sa démission. Ce sont, semble-t-il, les mêmes colonels qui sont à la manœuvre neuf mois plus tard.

Calme dans la capitale Bamako 

Le Mali a connu, le 18 août 2020, son quatrième coup d’État depuis l’indépendance. Si Bamako bruissait de rumeurs difficilement confirmables, la capitale présentait cependant un air de relative normalité lundi soir. Des missions internationales ont diffusé des messages de prudence.

Les colonels avaient installé, au bout de quelques semaines, des autorités de transition : un président, Ban Ndaw – un militaire retraité – et un gouvernement dirigé par Moctar Ouane, un civil, qui s’étaient engagés, de mauvais gré et sous la pression de la communauté internationale, à rendre le pouvoir à des civils élus au bout de 18 mois, et non trois ans comme ils l’estimaient nécessaire.

Avec France24

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