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505 élèves de S1 sur 157 000 candidats au Bac: un Docteur en Télécoms assène ses vérités

L’article du journal Le Témoin d’hier mercredi : « Science : 505 élèves en Terminale S1 » a suscité de vives réactions au sein des lecteurs. Le docteur en Télécoms Alassane Ba, notamment, est terrassé par cette situation. L’homme est un amoureux des sciences, particulièrement des Maths puisqu’il détient un Diplôme d’Etudes approfondies (DEA) en Maths.

Dr Alassane Ba a vécu cette terrible désaffection puisqu’il a débuté comme enseignant dans une classe de Terminale S1 au Lycée Coumba Ndoffène de Fatick où il n’y avait que 7 élèves en 97-98. L’année suivante, il n’avait que 5 élèves en TS1. Autant dire que le patron du Syndicat des travailleurs de l’administration fiscale (Staf) n’est pas surpris par cette désaffectation qui ne date pas d’aujourd’hui.

Une désaffection qui a sa tare originelle dans un système mal adapté. Il sert deux anecdotes. Le président américain John Kennedy, après avoir été surpris par les Russes qui ont été les premiers à survoler la lune, a fait du porte-à-porte pour demander à ses concitoyens d’orienter leurs enfants vers les sciences.

Ensuite en Russie, Staline, malgré son statut de dictateur, a été persuadé de donner à ses savants et chercheurs la plénitude d’exercer librement leurs activités jusqu’à pouvoir le critiquer ouvertement.

Chez nous, le Dr en Télécoms Alassane Ba indique que la désaffection des élèves pour les sciences s’explique par le déséquilibre noté au niveau de l’administration. Les scientifiques ne sont pas aussi bien traités, sur les plan salarial et des avantages, que les magistrat ou les administrateurs civils pour ne pas parler des fonctionnaires des régies financières (Impôts, Domaines, Douanes…)

L’ingénieur agronome ne perçoit pas plus de 300.000 frs en sortant de l’école alors que les fonctionnaires autres corps frôlent le million. En outre, Dr Alassane Ba considère que nos propres dirigeants ont perpétué le legs colonial qui ne voulait pas promouvoir les sciences pour freiner le développement de nos pays. Les premières élites formées dans l’Hexagone à partir des fameuses bourses Fonds d’Aide de coopération du temps de Senghor n’étaient jamais orientées vers les sciences.

Le Dr en Télécoms pense que seule une forte volonté des autorités peut permettre de redresser une telle situation. Le Sénégal est doté d’assez d’expertises qui ne demandent qu’à être valorisées et motivées, estime Alassane Ba dans les colonnes du journal Le Témoin.

PRESSAFRIK

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