L’ancien président de la Chambre des communes britannique, John Bercow, a annoncé dimanche 20 juin quitter le camp conservateur. Il a lancé une violente charge contre le Premier ministre Boris Johnson, dont le parti est devenu, selon lui, « réactionnaire » et « xénophobe ».
John Bercow n’a pas tourné autour du pot. Sous Boris Johnson, le parti conservateur est devenu « réactionnaire, populiste, nationaliste et parfois même xénophobe » a jugé l’ancien speaker vedette des Communes, 58 ans, dans une interview au journal The Observer.
Il avait rejoint les Tories à l’âge de 17 ans, et a été député du parti conservateur pendant douze ans avant d’être élu en 2009 président de la chambre basse du Parlement. Il avait alors quitté toute affiliation à un parti comme le veut la coutume. Après avoir cédé en Octobre 2019, il a annoncé dimanche rejoindre les rangs du parti d’opposition travailliste qui, espère-t-il, renversera le gouvernement.
« La conclusion à laquelle je suis arrivé est que ce gouvernement doit être remplacé. La réalité est que le parti travailliste est le seul moyen qui peut permettre d’atteindre cet objectif. Il n’y a pas d’autre option crédible », explique John Bercow. Dans le journal britannique The Guardian, il se dit motivé par les valeurs d’égalité et de justice sociale, des valeurs revendiquées par le parti travailliste.
RFI