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Construction Train express régional: Enième colère des familles impactées par l’ouvrage

Cinquante milliards de francs Cfa ! C’est la somme que les impactés du Train express régional (Ter) réclament à l’Etat et aux entreprises chargées d’exécution des travaux du Ter.

Vendredi, ils ont présenté à la presse un rapport qui pointe leurs difficultés depuis qu’ils ont été chassés de l’emprise de l’ouvrage. «Il y a une insuffisance dans la prise en charge globale des habitations touchées par les travaux du Ter. L’évaluation des dommages est faite de façon légère. Des recensés sont débarrassés de leur biens», crie Aly Sagne, président d’une Ong ayant coproduit le rapport dans les colonnes de WalfQuotidien. 

Le bilan en chiffres est effroyable, d’après Mamadou Cissé du collectif des impactés du Ter. Il revient sur l’évaluation des promesses de ce projet. C’est près de «2 500 maisons» qui s’étaient installées le long du corridor Dakar Rufisque. «Plus de 2 000 entreprises ont été fermées, leur fonds d’indemnisation bloqué pendant quatre ans». La où le bât blesse est que le recasement des victimes tarde à se faire. «Le centre de Thiaroye devait être livré depuis avril 2018. Le coût de ce marché est de 7 milliards Francs Cfa».

Dans le nouveau marché de Thiaroye, on a prévu «1 600 places d’affaires. Seules 700 sont concernées directement par le projet. Il y a 900 autres places qui flottent». Pour les brocanteurs et artisans de Colobane, lieu de la gare de maintenance, étalé sur «7 hectares, plus de 30 mille personnes» débarquaient là-bas par jour et il y avait «22 comités des artisans. Tous ont été déguerpis». Le site de recasement qu’on leur avait promis de «3 hectares au niveau de Diamniadio, à ce jour, est à cours de réalisation de 0 %. Les montants alloués à ce réaménagement étaient de 3 milliards de Francs Cfa».

Selon M. Cissé, le problème, dans la procédure d’indemnisation, contribue à augmenter le nombre de pauvres d’autant que les Odd visent zéro pauvreté d’ici 2030. «Les personnes, affectées par le projet, sont déjà hors de course par la mauvaise exécution du Plan d’action de réinstallation. Cette mauvaise mise en œuvre a été prédite par les banques, l’Agence française de développement et la Banque africaine de développement. S’il est mal exécuté, c’est le moyen le plus rapide pour amener les personnes impactées dans la paupérisation. L’Apix était bien informé par rapport à cela. L’Apix a privilégié l’aspect matériel au détriment de l’aspect socio-environnement. Pour payer des trains, ils ont décaissé cash. Quand il s’agit de nous indemniser, ils payent en différée. Depuis quatre ans, ils ont confisqué nos biens illégalement et nous ont laissés nager dans la pauvreté totale. On réclame plus qu’une indemnisation de plus de 50 milliards, d’après les estimations faites, sans oublier les sites de recasement à terminer», détaille Ibrahima Cissé. 

PRESSAFRIK

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