International

Afghanistan : Erdogan refuse tout accord sur l’aéroport de Kaboul sans gouvernement afghan «inclusif»

La Turquie, en tant que membre de l’Otan, devait prendre en charge la sécurité de l’aéroport après le départ américain. Un accord qui ne se fera pas sans la présence de femmes dans le nouveau gouvernement, a averti le président turc.

«Le gouvernement en Afghanistan n’est pas inclusif (…). Tant qu’il en sera ainsi, nous ne nous rendrons pas en Afghanistan», a déclaré dimanche le président Erdogan, en marge de l’Assemblée générale à l’ONU. Une déclaration qui remet en question la mise en sécurité de l’aéroport de Kaboul. Avant le retrait des forces américaines d’Afghanistan et l’arrivée mi-août des talibans au pouvoir, la Turquie, membre de l’Otan, avait proposé de prendre en charge cette sécurité. Suite à la chute de l’ancien président, Ankara avait entamé des discussions avec les nouveaux maîtres du pays, mais sans effets jusqu’à présent.

Pour aider à gérer le site international, indispensable à l’aide humanitaire et aux relations de l’Afghanistan avec le reste du monde, Erdogan met désormais dans la balance un gouvernement qui «intègre (…) toutes les composantes». «Si le gouvernement se montre plus ouvert alors la Turquie pourra y aller», a précisé le chef de l’État dans un entretien à la chaîne américaine CBS News, enregistré en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. «Nous souhaitons que les femmes soient intégrées de manière active à tous les aspects de la vie en Afghanistan, nous pouvons les soutenir», a-t-il ajouté selon la traduction de l’entretien fournie par la chaine.

Le président turc rappelle que la sécurité de l’aéroport de Kaboul et sa prise en charge par la Turquie avait été discutée avec son homologue américain Joe Biden en juin à Bruxelles, lors d’un sommet de l’Otan. Mais les relations se sont depuis tendues entre les deux dirigeants, Erdogan a même admis jeudi devant la presse turque que «les choses ont mal démarré» entre eux. En cause, notamment, l’achat par la Turquie de missiles de défense russes S-400 et le gel, en représailles, par les Etats-Unis, de l’achat d’avions de chasse F-35. Le président turc, qui doit se rendre mercredi en Russie, a précisé à CBS qu’il avait l’intention de poursuivre la deuxième phase du contrat avec les Russes. «Personne, à l’avenir, ne doit pouvoir se mêler des systèmes de défense que nous comptons acquérir, quelque pays et à quel niveau que ce soit», a-t-il prévenu.

Lefigaro

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