Actualités

Me Abibatou Samb, avocate au barreau de Paris fustige la publication des Pv sur la place publique

La publication intégrale des procès-verbaux dans les médias et dans les réseaux a été l’objet de réflexion, jeudi, en marge d’un atelier organisé, dans le cadre du Forum internet en Afrique (FIFA21) en partenariat avec CIPESA à Dakar, par JONCTION. La pratique décriait par Me Abibatou Samb, avocate au barreau de Paris, a été faite en présence du substitut du Procureur de la Cour d’Appel de Dakar.

Evoquant les évènements du mars dernier, la robe noire a fustigé le fait qu’un journaliste, fasse un live, tenant en main des procès-verbaux, sans faire appel à l’éthique et la déontologie qui régissent sa profession.

« Les procès-verbaux sont certes une source documentaire pour les journalistes mais nous avons en droit ce qu’on appelle un principe qui est celle de la présomption d’innocence »,  a fait savoir Me Abibatou Samb avant d’invoquer le sens de la responsabilité des professionnels de médias. 
 
« En divulguant des informations judiciaires, on peut faire obstacle à la bonne tenue d’une enquête en cours et pour laquelle la culpabilité de la personne n’a pas été établie. Le journaliste a ses sources mais il est tenu de respecter l’éthique et la déontologie dans l’exercice de sa profession. Informer, c’est bien mais dans la mesure de ce qui est autorisé », a-t-elle précisé, avant d’indiquer qu’il « faut songer à celui qui reçoit l’information.»

Parce que « quand il s’agit d’un professionnel, il a la capacité d’analyser et de faire la différence entre ce qui est à retenir et ce qui est à rejeter. Et, s’il s’agit de quelqu’un qui n’a pas les capacités intellectuelles pour comprendre, il peut bien mélanger les choses et penser que la personne est coupable ou non. Alors, la justice n’a pas encore fait son travail. C’est tout le problème que pose la divulgation des Pv .»  

Par conséquent, l’attitude d’un journaliste serait éventuellement de relayer une partie de l’information qui peut être utile, conseille l’avocate du barreau de Paris. Mais, la diffusion intégrale des procès-verbaux pose  problème. « Nous avocats, policiers, magistrats, nous sommes tenues au secret de l’instruction. Nous ne pouvons pas en parler tant que la juridiction ne s’est pas prononcée soit par une mise en examen soit par une décision de justice. »

PRESSAFRIK

Related posts

Me Abdoulaye Wade : « Malgré mes multiples condamnations, j’ai toujours participé à des élections »

admin

Pourvoi de Khalifa SALL : La Cour suprême a violé l’article 10 de la loi n° 2017-09 du 17 janvier 2017

admin

Kaolack : une militante de Pastef traîne en justice des policiers

waladounyati
Chargement....
error: Waladounyati - Contenu protégé !