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Violents affrontements à Ziguinchor : Accusé par Doudou Ka, Ousmane Sonko se dédouane et incrimine la police

Le leader de Pastef Les Patriotes charge à nouveau la police nationale qu’il qualifie de « police de Macky Sall », président de la République. Ousmane Sonko accuse les forces de l’ordre de « complicité » et invoque « leur responsabilité » sur les violents affrontements qui ont eu lieu lundi soir entre ses militants et ceux de Doudou Ka, membre de la mouvance présidentielle causant trois blessés du côté de Pastef.

Face à la presse ce mardi depuis Ziguinchor, dans le sud du Sénégal, Ousmane Sonko a accusé Doudou Ka d’être à l’origine des malheureux évènements avant de donner les détails. « Le siège de Unacois (une organisation de commerçants et d’entrepreneurs sénégalais influente) où s’est tenue la réunion hier (lundi) fait face à la maison de Doudou ka. On m’a notifié qu’on ne pouvait pas tenir la réunion dans l’immeuble parce qu’il se situe dans le file de Doudou Ka et en face son domicile familiale. Au début, je croyais à une blague. Tout le monde a vu ce qui s’en est suivi. Les images parlent d’elles-mêmes ». 

Il a poursuivi, « N’eût été le professionnalisme, la retenue et le sang froid de ma garde rapprochée, le pire pouvait se produire, il pouvait même y avoir de mort d’homme », a-t-il déclaré rendant ainsi « grâce à Dieu ». 

La « Coalition Doggu pour le Grand Sénégal » de Doudou Ka, accuse Ousmane Sonko et ses affidés d’avoir « envoyé, comme à leur habitude, des nervis lourdement armés » au domicile de leur leader à Boucotte. Des accusations balayées d’un revers de main par Ousmane Sonko.

« Depuis qu’on a commencé à faire de la politique, personne n’a jamais entendu que le Pastef a attaqué, blessé ou tué une personne », s’est-il défendu.

« Dans ce pays, nous n’avons pas de police mais nous avons une police politicienne»

 
Revenant sur ce qui s’est passé sur le théâtre de l’affrontement, M. Sonko a déploré l’attitude de la police nationale. « Dans ce pays, nous n’avons pas de police mais nous avons une police politicienne», a-t-il pesté.

Avant d’expliquer : « Lorsque les heurts ont débuté, les membres de Unacois ont pris leur téléphone et ont appelé la police pour leur informer de la situation. Des éléments de la police sont certes venus sur les lieux, mais se sont mis à l’écart, sur la route, à l’entrée du quartier où y avait les affrontements ». 

« A ma  sortie du bâtiment, j’ai aperçu un Pick-up où il y avait que deux policiers, c’est déplorable ». Non sans invoquer leur responsabilité dans ce qui s’est passé. « Je les considère comme complice de ce qui s’est passé. S’il y avait mort d’homme, leur responsabilité serait engagé », a-t-il avancé.

« A quoi ça sert qu’on paie des salaires à des policiers s’ils ne peuvent pas interposer leur force s’il y a un problème élémentaire entre militant de l’opposition et le pouvoir ?, s’est questionné le leader de Pastef. « C’est inacceptable », a-t-il déploré. 

RFI

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