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Meurtres suivi de suicide à Sacré-Cœur: le dossier de divorce, les lettres et le testament

L’affaire Falla Paye, ce père de famille qui a tué froidement ses trois (3) enfants samedi, avant de se donner la mort dans son cabinet dentaire « Diaraaf Falla Paye » situé à Sacré-Cœur (Dakar), est loin de connaître son épilogue. Selon Libération, le défunt père, qui a manifestement basculé dans la haine, a tout planifié dans les moindres détails pour faire « payer » N.A.Diagne, son épouse avec qui il était en instance de divorce.

Hormis la longue lettre qu’il a écrite pour rappeler à son épouse ses moindres faits et gestes depuis 2004, Falla Paye a eu le temps d’écrire une lettre à la présidente du tribunal le jour même du drame, le 6 novembre, après avoir reçu une convocation du juge.

Dans la missive, il écrit : « Madame la présidente, je ne saurais vous dire avec exactitude depuis quand sa décision de divorce a été prise mais je sais que nous avions passé un mois de Ramadan 2020 sans problème ».

Son épouse N.A.Diagne, dans sa requête aux fins de divorce, a évoqué des violences physiques sur les enfants et avait même obtenu des certificats médicaux. En fait, en février 2020, son époux avait amené ses trois enfants dans son cabinet pour les « corriger » après des « bêtises ». Interrogé sur ses allégations, Falla Paye contestait ces violences, préférant parler de « petite correction ».

Dans un certificat médical, daté du 10 octobre 2016,  N.A.Diagne, qui avait quitté le domicile conjugal à deux reprises en ce moment, soutenait avoir été violentée par son mari à qui il avait demandé oralement le divorce, des accusations de viol-rapport sexuel sans consentement-figurent aussi dans le dossier.

Dans sa version écrite des faits, le médecin-dentiste reconnaît « une dispute de couple », mais jure que ce serait son ancienne épouse qui l’aurait mordu.

Dans son testament, retrouvée par les policiers sur les lieux du drame, il indique céder tous ces biens à sa dernière épouse qu’il a mariée le 23 mai 2021, dont il préserve soigneusement l’identité tout en vilipendant N.A.Diagne ainsi que les membres de sa famille jetés en pâture.

PRESSAFRIK

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