L’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se sont mis d’accord pour remplacer des caméras de surveillance endommagées dans le site Tessa, à Karaj, où Téhéran produit des centrifugeuses ultramodernes.
Ce geste de la part de l’Iran intervient alors que les négociations avec les grandes puissances réunies à Vienne n’ont guère avancé pour faire revivre l’accord nucléaire de 2015.
Téhéran rejetait la demande de l’agence onusienne pour remplacer ces caméras endommagées après un acte de sabotage en juin dernier attribué par l’Iran à Israël.
L’Iran fabrique dans ce site des centrifugeuses ultramodernes qui sont utilisées pour faire de l’enrichissement d’uranium. Le sort de ces centrifugeuses constitue l’un des points de désaccord des négociations de Vienne. Elles sont en effet plus puissantes et permettent à l’Iran d’accélérer l’enrichissement d’uranium.
Téhéran a d’ailleurs installé une cascade de 164 centrifugeuses IR-6 dans son site souterrain de Fordoo pour faire de l’enrichissement à 20%. Selon l’accord de 2015, Téhéran doit limiter son enrichissement à moins de 4%.
Si l’Iran a accepté que l’agence onusienne remplace les caméras, en revanche ile pays va garder les films et ne les donnera pas à l’AIEA tant qu’un accord n’aura pas été trouvé à Vienne.
Ces négociations sont pour l’instant dans l’impasse, à la fois sur la levée des sanctions par les Américains, mais aussi les gestes que Téhéran doit faire en contrepartie pour limiter de nouveau son programme nucléaire.
RFI
