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Ébullition du front social : Le Sénégal entre contestations et revendications…

Au Sénégal, pas un seul jour dans les médias où l’on n’évoque pas de sujets liés à des mouvements d’humeur des syndicats des travailleurs. Des grognes en provenance de presque tous les secteurs d’activités. 
Une situation qui préoccupe à plus d’un titre, et qui nous amène à nous interroger véritablement sur les raisons d’une telle situation.

Depuis le début de l’année, dans presque tous les secteurs d’activités du pays, le constat est réel, il y a un climat social volatile qui règne. Des syndicats, des associations de la société civile, des collectifs de travailleurs de la santé, de l’éducation, des collectivités territoriales entre autres, sont depuis quelque temps à couteaux tirés avec le gouvernement. Mais pour le secrétaire général national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou, cette situation que traverse le front social au Sénégal, s’explique pour la plupart, par un manque de confiance notoire entre les syndicalistes et le gouvernement. « Globalement, il y a un manque de confiance notoire entre les acteurs et le gouvernement. Personne ne fait confiance à personne. Les acteurs, ce sont les organisations syndicales, soit le gouvernement d’une part, soit le patronat du côté du secteur privé. À partir de ce moment où il y a un manque de confiance, une rupture de confiance, personne ne croit à ce que dit l’autre », dira Amidou Diédhiou.
Par ailleurs, pour le syndicaliste, si on est arrivé à une telle situation dans le pays, c’est parce que le gouvernement ne respecte plus les engagements qu’il prend  avec les syndicalistes.  « Pour le deuxième aspect généralement, les gens vous diront qu’il y a des engagements qui ne sont pas respectés, c’est pourquoi tel ou tel secteur est en ébullition… De 2018 à 2022, vous remarquerez que les grèves sont liées au vocable du non-respect des accords signés », précisera-t-il encore. Si le secteur de l’éducation souffre de graves dysfonctionnements, il n’en est pas moins également, pour le secteur de la santé. Des mouvements d’humeur à n’en plus finir, et la situation devient inquiétante à la limite. La preuve, les 72 heures de grève décrétées par l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS). « Constatant le non-respect des engagements pris par l’autorité de tutelle et l’absence de considération des difficultés auxquelles  font face les internes, dont ceux de l’Hôpital Aristide Le Dantec en particulier, l’AIAIHS décrète, conformément aux articles L2511-1, L2512-1 et suivants : un mot d’ordre de grève de 72 h renouvelable à partir du lundi 31 octobre à 08 heures accompagné d’un arrêt total des gardes pour la même durée dans toutes les structures sanitaires du pays», renseigne un communiqué dudit syndicat de la santé.
Une situation que dénonce le secrétaire général du syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social, Cheikh Seck.  Le syndicaliste note pour le regretter, « un manque de considération notoire » des autorités étatiques vis-à-vis des travailleurs. « Les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture sont tous en ébullition, parce qu’il y a un manque de considération notoire du traitement des agents de la fonction publique. L’Etat n’applique pas le concept d’équité pour les agents de la santé qui sont moins rémunérés par rapport à d’autres agents parfois moins instruits… », regrette le syndicaliste. 
Reste à voir si les autorités réussiront à trouver les solutions idoines à toutes ces revendications ou contestations sociales…

DAKARACTU

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