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Sénégal: 21 organisations de la Société civile dénoncent la violation des droits de Sonko

La manière dont le processus électoral est conduit actuellement préoccupe fortement 21 organisations de la Société civile. A travers une déclaration sur la situation politique, la Synergie des organisations de la Société civile pour la paix interpelle directement le nouveau ministre de l’Intérieur Me Sidiki Kaba, mais globalement l’administration sénégalaise.

Ces 21 organisations de la Société civile affichent leurs inquiétudes par rapport aux menaces sur les libertés publiques « au regard des restrictions de tous ordres à l’endroit des acteurs politiques ou partis d’opposition et des violations de la loi électorale par le Ministère de l’Intérieur chargé, à travers les services centraux de la Direction de l’automatisation des fichiers, de la gestion du fichier général des électeurs ». 

En effet, disent-elles « en dépit d’une décision de justice ordonnant la réintégration de Mr. Ousmane Sonko sur les listes électorales, le Ministère de l’Intérieur refuse d’appliquer ladite décision défiant l’autorité judiciaire et violant par la même occasion les dispositions de l’article L.47 – alinéa dernier qui rendent immédiatement exécutoire une telle décision de justice. De plus, est-il besoin de rappeler qu’en vertu des articles 36 74-2 de la loi organique sur la Cour Suprême, le pourvoi en matière de contentieux sur l’inscription sur les listes électorales n’est pas suspensif ? ». 

Les blocages de cortèges d’opposants également dénoncés
Sur un autre plan, les 21 organisations de la Société civile ont dénoncé les tracasseries subies par l’opposition sur le terrain de la collecte de parrainages. « Les visites de proximité et autres manifestations des leaders de l’opposition dans le cadre de la collecte des parrainages sont systématiquement interrompues, voire interdites, au moment où le candidat de la majorité sillonne librement le pays en organisant meetings et caravanes. Cette situation qui engendre une discrimination en faveur de certains acteurs politiques n’est pas de nature à permettre l’organisation d’une élection libre, inclusive, transparente et apaisée » estime la
Synergie des organisations de la Société civile pour la paix (SOS/PAIX).

« C’est pourquoi, nous, membres de la plateforme SOS/PAIX élargie à d’autres organisations de la société civile signataires de la présente déclaration, prenant la pleine mesure des risques qui planent sur l’organisation de l’élection présidentielle, exigeons du Ministère de l’intérieur et particulièrement de l’administration une neutralité sans équivoque dans la gestion du processus électoral, une impartialité sans faille à l’endroit des candidats ».

Les 21 organisations signataires interpellent par la même occasion la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour qu’elle assume ses responsabilités en vue d’assurer le bon déroulement du processus électoral conformément à sa mission de contrôle et de supervision des opérations électorales. Elles n’ont pas manqué de demander à l’administration de s’abstenir de tous actes et attitudes remettant en cause sa neutralité et portant un sérieux coup à la confiance des acteurs politiques, d’inviter la Direction générale des élections à rendre publiques les informations sur chaque étape du processus électoral.

Elles recommandent enfin à l’administration et aux institutions de régulation de veiller à l’intégrité et à la transparence du processus électoral, gage d’une élection libre, crédible, apaisée et inclusive « à laquelle nous restons fermement attachés » insistent-elles.

PRESSAFRIK

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