À quelques heures du choc amical entre le Sénégal et le Brésil, Pape Thiaw a livré une conférence de presse d’une franchise rare. Installé avec son groupe depuis une semaine dans des conditions idéales, le sélectionneur des Lions a affiché une sérénité assumée. « Le groupe vit bien, on est dans un très bon état d’esprit », a-t-il assuré avant de rappeler la dimension de l’événement. Ce n’est pas un match comme les autres : « C’est une affiche de prestige face au Brésil, une équipe qu’on ne présente plus, dirigée par le meilleur entraîneur en activité », lâche-t-il, en référence à Carlo Ancelotti. Le ton est donné : respect total, mais pas de complexe.
Interrogé sur la préparation et les ambitions, Pape Thiaw a insisté sur le contenu : un match amical… mais pas un match banal. Il veut un Sénégal fidèle à ses principes, capable de rivaliser techniquement, tactiquement et mentalement face à une machine brésilienne redoutable autant par ses individualités que par son collectif. « Nous avons nos arguments », prévient-il, rappelant que ce type d’affiche est une opportunité immense pour tester, corriger, parfaire et surtout se projeter vers les échéances majeures à venir, notamment la CAN.
Le secteur médical, lui, a apporté son lot d’incertitudes. Pape Thiaw a confirmé que tout le groupe était présent, mais que certains joueurs restaient sous surveillance. Une IRM a été effectuée pour évaluer une douleur musculaire jugée inquiétante chez un joueur libéré après l’examen. Quant à Hassane, touché le week-end précédent et sorti à la mi-temps, son cas reste flou : « Il a ressenti une gêne, une IRM a été faite, j’attends encore les résultats », a indiqué le coach, prudent mais lucide. Les dernières heures avant le match seront décisives.
Le sélectionneur a enfin replacé ce duel dans une trajectoire plus large : préparer la CAN, appréhender des profils de jeu variés et s’habituer à la haute intensité. Qu’il s’agisse du Brésil ou du Kenya, chaque confrontation doit affûter les Lions. « On apprend toujours, qu’on gagne, qu’on perde ou qu’on fasse match nul. L’essentiel est de corriger, de parfaire, et surtout de rester fidèles à nos principes », conclut Pape Thiaw.
DAKARACTU
